Saint-Dalmas-de-Tende : « Le tourisme impacté pour des années »
« L’été nous avons un taux d’occupation de nos 28 chambres de 80 %. Nous recevons beaucoup de groupes, des habitués, des randonneurs, azuréens, belges, allemands, hollandais. » Olivier Baillot, directeur de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) Le Prieuré, à Saint-Dalmas-de-Tende, le sait : « Ici, le tourisme va être impacté pour un certain nombre d’années. » Faute de routes, de pistes, d’accès au massif du Mercantour, au musée des Merveilles, les promeneurs, amoureux de la vallée et de ses gravures rupestres, iront voir ailleurs.
Or pour faire fonctionner son hôtel-restaurant 2-étoiles, l’établissement, géré par l’APREH (association pour la réadaptation et l’épanouissement des handicapés) emploie 79 « usagers » et 43 salariés : cuisiniers, serveurs, agents de blanchisserie, lingères, femmes de chambre, mais aussi jardiniers pour l’entretien des espaces verts et du potager qui entourent l’ancien monastère du XIIIe siècle.
La structure fait également vivre fournisseurs, producteurs locaux, artisans...
« Nous allons repenser le fonctionnement »
Privé de clients la saison prochaine, Le Prieuré s’interroge sur son avenir et celui des travailleurs handicapés qui s’y épanouissent. « Nous allons repenser le fonctionnement. Le Prieuré restera mais nous allons développer des antennes satellitaires, annonce Olivier Baillot. L’association possède un terrain oléicole à Breilsur-Roya. On taille, cueille, met en bouteille, vend l’huile et la pâte d’olive à la boutique de l’hôtel. On peut imaginer faire cet atelier à Breil plutôt qu’ici par exemple ».