Nice-Matin (Cannes)

La route de la Vésubie bientôt opérationn­elle

Elle est désormais rouverte aux véhicules légers. Selon la Métropole, les camions devraient pouvoir l’emprunter à partir de jeudi et permettre ainsi de relancer les livraisons

- A. L. alouchez@nicematin.fr

D’ici quelques jours, la route de la Vésubie devrait être totalement opérationn­elle. Après une première tentative, la route avait été finalement fermée à nouveau à cause d’un éboulement au niveau du Cros d’Utelle. Partie remise : la remise en circulatio­n est de nouveau effective entre le pont Durandy (au rond-point de Plan-du-Var) et Saint-Martin-Vésubie depuis le 10 novembre, avec limitation aux véhicules de 3,5 tonnes. Cette limitation devrait prendre fin avant ce week-end, selon la Métropole.

Objectif : maintenir les activités

Au total, le chantier couvre quinze sites, avec des problémati­ques différente­s, pour vingt kilomètres de route détruite. Exceptés ceux au nord de Saint-MartinVésu­bie (voir par ailleurs), les routes menant au Boréon et à La Colmiane, tous sont en passe d’être achevés.

« Cet exploit de rouvrir un mois après la tempête a été possible grâce à la mutualisat­ion des forces avec le Conseil départemen­tal, s’est satisfait Christian Estrosi, président de la Métropole. On a fait les choses en bonne cohérence. J’ai regardé ailleurs, une organisati­on territoria­le différente n’a pas réussi à obtenir nos résultats ». Référence à peine voilée à la situation de la Roya, gérée par la Communauté d’agglomérat­ion de la Riviera française. Des paroles prononcées hier, à l’occasion de la visite du premier chantier, en compagnie notamment d’Éric Ciotti, à l’entrée de la vallée de la Vésubie, à 400 mètres du pont Durandy. Rien qu’ici, il y avait une brèche de 80 mètres de long sur 8 mètres de haut emportée par la rivière. Total : 800 000 euros de travaux. « L’objectif était de restaurer la voirie, sans être trop invasif sur la Vésubie, sans s’engager sur le lit, pour éviter que cela ne se reproduise, détaille Paul Borrelli, chef de la subdivisio­n centre du service route de la Métropole. Et il fallait qu’on ait suffisamme­nt de blocs pour enrocher. » Une solution hybride a été trouvée, notamment pour faire face à la pénurie de pierre : monter des couches de gabions (cages en métal remplies de cailloux) et remblayer avec de la terre armée, qui forme une digue. L’engagement : que les poids lourds puissent passer dès jeudi. Ce qui permettra, entre autres, de relancer les livraisons. « L’objectif est de maintenir les activités qui permettent aux gens de rester, que la démographi­e ne diminue pas, résume Christian Estrosi. Si les entreprise­s travaillen­t, les familles restent. »

Les gros chantiers qui restent à achever sont désormais ceux situés au nord de Saint-Martin-Vésubie : les routes qui mènent au Boréon d’une part et à La Colmiane. Avec l’installati­on « d’ici la fin de l’année » de deux ponts, notamment à la place du pont de la Maïssa. «Onest dans le provisoire, parce qu’on ne pouvait pas laisser le secteur sans circulatio­n, détaille Christian Estrosi. Ce sont de vrais ponts, faits là où on en a fait il y a

 ou  ans. On préfère se donner deux ans pour faire les études de risque et faire des ponts qui auront une vie de  ou  ans. » Les enjeux majeurs, selon Éric Ciotti : permettre l’accès à La Colmiane pour l’ouverture de la saison (en étant notamment en mesure de déneiger) et faciliter l’accès à leur établissem­ent aux élèves du lycée de la Montagne. Pour l’instant, ils doivent jongler entre navettes de x de Force .

Au nord de Saint-Martin, c’est une autre histoire

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(Photo C. D.) La route sera bientôt rouverte aux poids lourds.
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