« Par rapport à ce que la communauté d’usagers idéalise, il y a également la réalité du terrain »
Thierry Occelli, maire d’Opio et en charge de la mobilité pour la Communauté d’agglo Sophia Antipolis
Il est LE Monsieur vélo et, plus généralement, le garant d’une mobilité de plus en plus douce au sein de la Casa. Thierry Occelli, le maire d’Opio, reconnaît travailler main dans la main avec l’association Choisir le vélo sur le territoire de l’agglo. Quant à l’arrivée un jour de vélos électriques en libre-service à Antibes, comme c’est le cas à VilleneuveLoubet depuis quelques jours, difficile de se projeter. Même si Jean Leonetti, le maire de la cité, semble très intéressé. Affaire à suivre, donc.
Quid d’un aménagement cyclable sécurisé qui irait de l’avenue Jules-Grec jusqu’au bas du boulevard Albert-er ?
Une piste cyclable sécurisée tout le long, ça ne sera pas possible. On sera forcément, par moments, sur de l’itinéraire partagé. Par rapport à ce que la communauté d’usagers idéalise, il y a la réalité terrain. On est allé sur place avec eux, notamment les services techniques.
Pourquoi ce ne serait pas possible ?
Quand on parle du double sens d’abord, Ce n’est pas possible partout. Mais il y aura aussi, forcément, des portions partagées. On peut jouer sur le stationnement mais on n’aura pas tout le temps la largeur nécessaire pour une piste aux normes.
Qu’est-il possible d’envisager sur cette section, alors ?
Nous avons déjà quelques projets de cartographies que l’on va soumettre au maire d’Antibes. Il faut aussi gérer les véhicules. Et notamment les stationnements en bordure de voie, au pied des immeubles. Ou encore les sorties de résidences. Il faut tout prendre en considération. C’est pour cela que nous avons organisé une visite avec l’association, la semaine dernière, à mon initiative.
Plus concrètement, à Jules-Grec ?
Pour l’instant, on attend les travaux du bus-tram. En ce moment, on peut largement rouler sur la voie de droite, sauf peut-être en heure de pointe. Les gens imaginent lâcher leurs enfants à vélo. Or, aujourd’hui, en centre-ville, ce n’est pas possible. Mais il y a des projets qui existent. Et on va coupler tout ça avec les travaux du BHNS (Bus à haut niveau de service).
Sur le boulevard Général-Vautrin ?
Il y a déjà une voie. La vraie difficulté, c’est après, sur le pont des Marseillais.
Quelle est la solution ?
Éventuellement, ce qu’on pourrait faire, c’est supprimer une voie en montant et une en descendant, pour mettre une voie vélo. Il y a la place, il suffit de recalibrer la chaussée. Techniquement, c’est faisable.
Enfin, sur l’avenue Soleau et le boulevard Albert-er ?
Pour l’instant, sur Soleau, on n’a aucune proposition. Tout est faisable, mais ça va nécessiter un réaménagement total des voies. Il faut voir les contraintes en termes de feux tricolores, de trafics aux heures de pointe… je suis persuadé que plus de vélos, ce sont moins de voitures. Et des automobilistes qui voient des vélos font plus attention. J’en suis convaincu. Concernant Albert-er, on a vu que c’était faisable. Le seul problème, c’est le stationnement. Plusieurs propositions existent. On étudie le fait de supprimer une voie pour installer voie cyclable bidirectionnelle tout en maintenant des stationnements voitures. C’est complexe mais faisable.
Jean Leonetti a assisté à l’installation de vélos électriques en libre-service à Villeneuve-Loubet. Est-ce prévu à Antibes ?
Il a pris contact avec la société Bik’air. Je pense que des rendezvous vont se faire. On sait que la population antiboise aimerait plus de vélos, notamment place Guynemer où nous mettons quelques bicyclettes à assistance électrique à disposition pour que les gens s’y essaient avant d’en acheter une. Pour ce qui est du libre-service, les conventions sont faites avec les communes. On y est favorable, mais la Casa n’est qu’un observateur ici. C’est à la Ville et son maire que revient la décision. Mais lors de l’inauguration à Villeneuve-Loubet, je peux vous assurer que le maire d’Antibes était emballé.