« J’ai aimé cette intensité »
En l’espace de quatre mois, sur les pistes de la Porsche Supercup et de la Carrera Cup France, le jeune Varois Marvin Klein a pris racine aux avant-postes et rivalisé avec les meilleurs spécialistes
Après sa saison d’apprentissage dans l’Hexagone entamée tambour battant et conclue plus discrètement, il était attendu au tournant de la confirmation. Un virage périlleux pour lequel Marvin Klein mettait les bouchées doubles : Porsche Supercup et Porsche Carrera Cup France ! Rempilant au sein de l’écurie héraultaise Martinet by Alméras, l’espoir du volant ( ans) originaire de Saint-Maximin a d’abord affûté ses griffes dans la peau d’un rookie en lever de rideau de sa majesté Formule . Et il s’est ensuite mêlé à la course au titre national. Finalement, pas de couronne au bout du chemin mais la retentissante victoire décrochée à Spa-Francorchamps et les podiums enchaînés à Magny-Cours, au Castellet et à Barcelone illustrent sa montée en puissance. Bilan et perspectives...
Marvin, en arrivant à Barcelone avec points de retard sur le leader, vous visez encore le titre ?
Oui, bien sûr que j’y crois. J’occupe alors le e rang dans un groupe de tête qui comprend cinq pilotes. Chacun possède des chances de coiffer la couronne car les positions peuvent changer très vite. On l’avait vu lors des manches précédentes. Grâce au nouveau barème instauré en , une victoire rapporte plus de points. Très exactement unités de plus qu’une
e place au lieu de . Tout restait possible à l’aube de la finale. Pour preuve, c’est le gars derrière moi (le NéoZélandais Jaxon Evans, e à pts, ndlr) qui a fini par rafler la mise.
La course anéantit votre espoir. Que s’est-il passé ?
Je suis e sur la grille, puis e après le départ. Je reviens sur le pilote qui me précède. Mon niveau de performance à ce moment-là doit me permettre de finir sur le podium. Mais le moteur commence à chauffer. Au e tour, l’alerte température s’allume.
Abandon obligatoire, hélas. En fait, une vis s’était desserrée et on avait perdu toute l’eau.
Malgré la déception, vous mettez un point d’honneur à conclure cette saison sur le podium de la C le lendemain...
Ça me tenait à coeur, oui. Encore une course difficile, même si je prends la e place. Dans l’emballage du départ, un choc endommage une roue. Ensuite, il me faudra aussi composer avec une direction tordue. La neutralisation assez longue derrière la voiture de sécurité a fait mes affaires, avouons-le. À la fin, c’était vraiment tendu. Je ne pouvais que défendre ma position... en priant pour que rien ne casse.
Crevaison à Magny-Cours, fuite hydraulique à Barcelone : ces deux résultats blancs qui pèsent lourd à l’heure du bilan, vous les gardez en travers de la gorge ?
(Du tac au tac) Les abandons rageants, pour moi, c’est quand je suis fautif. J’ai horreur de me tirer une balle dans le pied ! Là, de part et d’autre, ma responsabilité n’est pas engagée. À vrai dire, j’ai beaucoup plus mal encaissé la pénalité reçue au Mans. J’avais fait le maximum pour éviter le contact. La sanction est très sévère, me semble-t-il. Dure à digérer, même si ce n’est pas la quinzaine de points perdue là qui me prive du titre. aujourd’hui. J’étais dans le match jusqu’au bout. Très clairement, j’ai le potentiel, la vitesse, pour aller plus haut. Tout en haut. ultra-concentré de la saison m’a plu. Il a fallu enchaîner week-ends entre juillet et octobre, presque sans temps mort. Comme un pilote pro, quoi ! Vraiment, j’ai aimé cette intensité.
Dans le match jusqu’au bout ”
?
On remet ça, j’espère ! D’abord, voyons si je suis sélectionné pour le prochain « Porsche Junior shootout » durant l’hiver. A priori, j’ai une chance sur deux d’y aller. J’aimerais profiter de ce tremplin comme Ayhancan (Güven, son coéquipier turc, lauréat ). Quant à la saison suivante, tout dépendra du budget. Le double programme Porsche constitue ma priorité. Ce serait l’occasion de faire fructifier les acquis.
Et de prendre en main la GT Cup. Une nouvelle arme de guerre encore plus affûtée.