Règlement local de publicité : ce que ça va changer
Publicités, pré-enseignes et enseignes... Les commerces de la cité doivent désormais appliquer le Règlement local de publicité (RLP) dont la révision vient d’être adoptée par le conseil municipal. Au terme d’une procédure démarrée en mars 2018. Qu’est-ce que cela change ? On retiendra de ce document très technique, deux orientations fortes : protéger au maximum le cadre de vie sur la commune et la volonté de réduire de 50 % la publicité le long des axes structurants.
Ainsi, l’affichage est autorisé sur le domaine privé uniquement le long de l’avenue de Cannes, la route de Grasse, le chemin de Saintclaude, les routes de Nice et de Biot.
Désormais, « toute parcelle dont le linéaire est inférieur à 50 mètres ne peut accueillir de la publicité. »
Sur l’ensemble de la commune, les affichages publicitaires sur un mur sont interdits. Idem pour les dispositifs implantés en entrée de ville, près des lieux de cultes ou patrimoniaux et dans les espaces arborés. Les publicités numériques chez les particuliers sont proscrites et autorisées ponctuellement sur le domaine public. Notamment pour des annonces concernant la sécurité.
Pas de panneaux publicitaires en zone commerciale . Il s’agit de favoriser une meilleure visibilité des enseignes locales. Pour les enseignes en façade, on privilégie la qualité à la quantité. La question a suscité plusieurs remarques de l’opposition. Arnaud Vié, du groupe « Antibes retrouvé » (RN) met en garde « contre toute contrainte forte imposée aux commerçants locaux (... ils n’auront pas tous les moyens financiers de réaliser la mise en conformité de leurs enseignes. »
Jean Leonetti approuve : « on ne va pas sanctionner, le temps que cela se mette en place. Il y a un délai de six ans. »
Michèle Muratore (La gauche solidaire, écologique et démocratique) exprime plusieurs regrets, dont la faible participation des habitants. Elle conclut : « ce RLP comprend quelques points positifs. Mais globalement son esprit reste en faveur de la publicité. On se contente de limiter un peu (...) » Pour le maire, ce qu’il faut retenir : « plus de 50 % de grands panneaux disparaissent et si les commerçants ont besoin d’un délai pour s’adapter, ils l’auront. »