Une nouvelle aide pour les sinistrés économiques
Dégrèvements pour les terrasses de restaurants et plages, paiement de la taxe pro, indemnité et exonération pour le Palais, les élus leur ont donné un nouveau coup de pouce financier
Nous avions déjà pris ce type de mesures pendant le premier confinement. Nous allons encore accroître l’intensité de cet effort, annonce d’emblée David Lisnard, en ouverture du conseil municipal. Mais ce n’est pas de l’assistanat, c’est assurer notre production de biens et services par des entreprises viables. C’est une décision stratégique. » C’est en ces termes que l’édile a justifié les nouvelles aides financières accordées aux secteurs locaux les plus sinistrés, après déjà 2 M€ prélevés sur le budget municipal (sous forme d’exonération et remises) durant le premier confinement.
Terrasses gratuites
À nouveau dans le rôle de pompier financier pour lutter contre les effets socioéconomiques dévastateurs de la pandémie Covid-19, la Ville va allouer une somme équivalente à la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) pour chaque établissement du secteur Hôtel-café-restaurant et évènementiel, dans la limite de 30 000 €. Plus de 480 cafés et restaurants, 136 hôtels et résidences assimilées, et plus de 120 sociétés évènementielles vont en bénéficier.
Les plagistes seront également dégrevés pour trois mois supplémentaires, et toutes les terrasses des restaurants seront gratuites pour les trois derniers mois de l’année (même si ces derniers ne pourront pas forcément en profiter d’ici janvier).
« La macroéconomie (N.D.L.R. : pour ne pas dire
Macron-économie) c’est bien, mais la microéconomie, c’est la réalité, avec des chefs d’entreprises qui doivent faire face à leurs salariés », conclut David Lisnard à propos de ces 3M € d’aides supplémentaires.
Sauver le Palais
Autre navire amiral à sauver de la noyade virale : le Palais des Festivals. Deux chiffres en disent long sur l’impact de la Covid-19 sur le tourisme d’affaires. Son chiffre d’affaires est passé de 45 M € en 2019 à... 12M € en 2020, avec un résultat déficitaire d’environ 7M €.
Pour stopper l’hémorragie et compenser les annulations ou reports de salons en attendant des jours meilleurs, la municipalité alloue une indemnité de 4,5 M€ à la SEMEC (Société exploitante du Palais) au titre de l’imprévision, et lui accordera une exonération de redevance d’affermage s’élevant à 944 550 €.
« C’est un plan de sauvetage d’une société qui est comme une filiale. On essaie de préserver un maximum d’emplois au Palais, malheureusement, un plan de sauvegarde est déjà engagé », précise DL.
Dur, dur, le budget
« La ville joue son rôle d’actionnaire. Mais 2021 risque d’être terrible, avec des manifestations qui risquent de disparaître, et des évènements importants qui pourraient ne pas revenir, même si nous ne sommes pas pessimistes sur l’avenir de ce secteur ».
Depuis le début de l’année, 10,7 M€ d’aides ont donc été accordés par la Ville aux secteurs sinistrés. À cela, il faut encore ajouter un nouveau versement au CCAS de 200 000 € destiné à la cellule municipale de soutien social et financier lancée le 27 octobre dernier.
« Nos exercices budgétaires risquent d’être très dégradés en 2021, 2022, 2023, mais on respectera notre orthodoxie financière, avec baisse de la dette et investissements sans augmentation fiscale », promet le maire. On n’aimerait pas être à la place de Nicolas Gorjux, premier adjoint délégué aux finances...