Pereira : « Aidez-nous »
Julia Pereira monte au créneau. À deux semaines de la reprise de la saison de la Coupe du monde de snowboardcross, l’isolienne fait partie des membres du “Collectif des Equipes de France de Snowboard” qui a lancé une pétition intitulée “snowboard français en péril”, adressée à Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports.
En cause, un règlement qui a été modifié et oblige désormais les snowboarders de haut niveau à passer le cursus traditionnel.
« Pour enseigner professionnellement le snowboard en France, seul pays d’europe occidentale tristement caractérisé par l’absence de Diplôme d’etat (DE) de Snowboard, la seule véritable voie dans le pays consiste en l’obtention d’un DE de Ski. Ce diplôme de ski alpin requiert un niveau très élevé qui le rend naturellement inaccessible à la plupart des snowboardeurs », explique le collectif.
Jusqu’à présent, les sportifs de haut niveau en snowboard bénéficiaient d’un aménagement du cursus permettant d’obtenir le diplôme de ski sans prérequis techniques, ce qui n’est désormais plus le cas.
« Or, il est tout à fait impossible pour les snowboardeurs de haut niveau de réussir une telle épreuve technique dans un autre sport que le leur. Pourrait-on imaginer imposer un examen très sélectif en tennis à des athlètes spécialistes en badminton ? », reprend le texte.
Le soutien d’akhenaton
Pour donner un peu plus de poids à ce mouvement, le collectif a misé sur leurs deux têtes d’affiche pour relayer ce message.
Ainsi Julia Pereira et Chloé
Trespeuch, médaillées olympiques des deux dernières éditions, ont publié une vidéo sur les réseaux sociaux. « Nous sommes médaillées olympiques grâce à nos entraîneurs passionnés et formés par un diplôme d’etat. Aujourd’hui, que ce soit pour un vrai passionné ou, comme nous, un athlète confirmé, l’enseignement du snowboard devient très compliqué. L’avenir de notre sport est compromis et, par conséquent, les générations futures n’auront peut-être pas la chance de représenter la France aux Jeux olympiques en snowboard. Alors aideznous dans ce combat en signant notre pétition ».
Le collectif a déjà réuni plus de 3500 signatures (*) et peut compter sur le soutien d’akhenaton, le rappeur D’IAM, qui a posté une vidéo sur la page du collectif. « C’est le même problème que l’on a connu dans le rap, considéré pendant très longtemps comme une sous-culture ».