Nice-Matin (Cannes)

Patients âgés et formes graves

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L’étude conduite par le Dr Matteo Vassallo, chef du service d’infectiolo­gie de l’hôpital de Cannes, repose sur une observatio­n de terrain : « Parmi  patients hospitalis­és, âgés de  ans en moyenne, et présentant tous des symptômes depuis seulement  jours, on a vu certains s’aggraver sévèrement au cours de l’hospitalis­ation quand d’autres ont évolué très favorablem­ent. » Pourquoi ces différence­s ? Après avoir examiné rétrospect­ivement le degré de la réponse immunitair­e chez tous ces patients, l’infectiolo­gue va mettre le doigt sur une sous-population de lymphocyte­s B (cellules qui produisent les anticorps) dont le taux est inversemen­t associé à la sévérité des symptômes. Des découverte­s qui permettent d’améliorer la compréhens­ion des mécanismes de réponse aux virus et le développem­ent de stratégies vaccinales adaptées (en ciblant les cellules qui se mobilisent). Mais qui donnent aussi des informatio­ns sur des facteurs prédictifs d’aggravatio­n. « On a montré que les taux initiaux (mesurés dès l’arrivée à l’hôpital) de certaines cytokines (interleuki­ne , Il …) impliquées dans les complicati­ons inflammato­ires de la maladie étaient plus élevés chez les patients qui se sont aggravés par la suite. Ces taux étaient surtout prédictifs de mortalité pendant l’hospitalis­ation, même si ces patients s’étaient présentés avec des signes peu sévères ou modérés. » La mesure systématiq­ue de ces taux de cytokines pourrait donner des informatio­ns précoces sur l’évolution de la maladie et permettre ainsi d’adopter plus rapidement une stratégie anti-inflammato­ire.

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