Olivier Faure : « Nous devons nous réinventer »
Le premier secrétaire du Parti socialiste se lance dans une grande consultation des Français qui n’a rien à voir, dit-il, avec celle de La République en marche avant la présidentielle de 2017
ne suis pas le mieux placé, donc je laisse ma place à celui ou celle qui peut nous conduire à la victoire. »
Y aura-t-il une primaire commune à la gauche et aux écologistes ?
Une fois que nous aurons adopté notre projet, nous tendrons la main à toutes les autres formations politiques de la gauche et de l’écologie pour leur proposer de travailler à un contrat de coalition, qui nous engage sur cinq ans. Sur les points de désaccords qui subsisteraient, je propose une
,qui permettrait aux Français de les arbitrer. Ensuite, sur la base du projet commun, nous devrons désigner celui ou celle qui l’incarne le mieux, qui peut nous conduire à la victoire et qui démontre sa capacité à diriger le pays.
Sans primaire commune comment arriver à un candidat unique pour la gauche et les écologistes ?
Ce n’est, en effet, pas la meilleure voie pour y parvenir. S’il faut d’abord des primaires dans chaque parti, puis des primaires de toute la gauche, avant d’affronter les deux tours de la présidentielle… le candidat sortira essoré de l’exercice. Chaque primaire est un exercice où les prétendants mettent en avant ce qui les distingue. Je veux mettre en lumière ce qui nous rassemble.
Le PS acceptera-t-il La France Insoumise dans cette coalition ?
C’est à eux qu’appartient cette décision. Je ne cours après personne. Je dis simplement que si nous voulons augmenter nos chances de l’emporter en , il faut le rassemblement le plus vaste possible autour d’un projet commun. Ce qui signifie des compromis, la recherche d’un dépassement collectif. Jusqu’ici j’ai plutôt eu l’impression que LFI considérait son projet comme le Nouveau Testament et que la candidature de leur leader n’était pas négociable.
Maintenez-vous l’idée du revenu universel qu’avait proposée Benoît Hamon ?
Le projet a d’ores et déjà été reformaté par nos présidents de département sous la forme d’un revenu de base accessible dès la majorité. Ce qui aurait été particulièrement précieux durant cette crise sanitaire, où l’on voit que ce sont d’abord les jeunes, qui sont précarisés car ils n’ont accès à aucune des mesures de soutien et ont perdu leurs petits boulots. Cela aurait évité que nombre d’entre eux connaissent les Restos du coeur.
Qu'auriez-vous fait dans la crise du coronavirus que le gouvernement n’a pas fait ?
Leur gestion est accablante. Au début, il y a eu le mensonge sur les masques. Ensuite, il y a eu le raté sur le triptyque « tester, tracer, isoler. » Et, maintenant, c’est l’incapacité à mettre en place la logistique pour vacciner. Au rythme actuel nous ne serons pas à million de vaccinés à la fin du mois et même si nous y arrivions, ce que je souhaite, nous ne serons jamais aux millions affichés pour le mois de juin.
‘‘une Je propose