« Je vivais ce blocus comme une trahison »
« J’avais ans en et, en tant que Français de Monaco, je voyais ça comme une espèce de trahison de la part de mes nationaux. » Ancien journaliste à la retraite, Jean-marie Fiorucci tempère aujourd’hui ses impressions de jeunesse.
« Avec l’âge, j’ai vu les choses autrement. Mais à l’époque, je vivais ce blocus plutôt mal. Pour moi c’était une aberration. »
Les contrôles, il s’en rappelle. « Je garde en mémoire ces images des soirs où nous allions en voiture chercher mon père qui travaillait au journal à Nice. Nous nous faisions arrêter par la douane. Nous devions présenter nos papiers. On sentait une certaine rigueur lors des contrôles mais je crois que c’était surtout pour nous faire perdre du temps. »
Et l’ancien reporter de relater : «Au marché de la Condamine on racontait qu’un détaillant qui allait s’approvisionner aux MIN cachait des médicaments sous les cagettes de fruits et légumes pour approvisionner les pharmacies de Monaco qui ne l’étaient plus ».