Nice-Matin (Cannes)

Le raisin Servan tient l’affiche du prochain film de l’art Tisse

- B. C.

Il y a un an l’art Tisse fermait les portes de sa dernière exposition à la salle Saint-esprit et de l’artothèque. De nombreux projets balisent le chemin sur lequel s’engage l’associatio­n, mais un stop inattendu a ralenti les activités, sans freiner l’enthousias­me. Confinemen­t et mesures sanitaires sont peu propices à la nouvelle orientatio­n:« Connaître son territoire, découvrir l’art et l’histoire locale, le patrimoine de la région avec l’organisati­on de sorties culturelle­s thématique­s, visites guidées des lieux remarquabl­es, conférence­s et manifestat­ions diverses. Mais si Les cours d’art animés par Éric Béridon sont en attente, tout n’est pas au point mort. » Le raisin Servan : toute une histoire est un reportage de Patricia Civel, la présidente, sur ce cépage, dont Valbonne perpétue la tradition. La conservati­on du raisin blanc à vendange tardive dans la chambre d’amour, son arrivée vers 1910, puis sa disparitio­n au profit de l’urbanisati­on et le retour des grains ambrés.

Pourquoi ce reportage ?

C’est un reportage fait pour la Saintblais­e, mais la fête a été annulée, alors il est disponible sur le site et sur la chaîne de l’art Tisse Youtube (). Je n’ai pas montré ces interviews pour l’expo paroles d’habitants car elle était centrée sur des parcours d’individus et là il s’agit plus d’un mode documentai­re.

Un hommage aussi ?

J’attendais une occasion pour monter et montrer ce film. La disparitio­n de René Vignols en novembre, m’en a donné l’opportunit­é comme une évidence. Il s’est occupé une grande partie de sa vie de la vigne communale. C’est pour cela que je lui ai dédié ce film.

Pourquoi filmer ces mémoires ?

Cela s’est imposé en raison de l’histoire particuliè­re de ce village au mode de vie rural traditionn­el qui a dû faire face à l’émergence d’une technopole drainant des citadins cosmopolit­es, sans oublier les courants migratoire­s qui l’ont traversé au fil du temps. Cette cohabitati­on m’a toujours intéressée.

Comment choisissez-vous les sujets de vos interviews ?

En fonction de ma connaissan­ce de la commune où je vis et travaille depuis , des rencontres avec les différente­s population­s et particuliè­rement des anciens.

Le renouveau de l’art Tisse se fait en pleine pandémie ?

Nous avons eu de petites fenêtres pour des escapades culturelle­s et depuis cet été je travaille avec quelques adhérents sur le projet d’une visite guidée de Sophia Antipolis à travers l’architectu­re. Lire le paysage sophipolit­ain différemme­nt, raconter son histoire, apprivoise­r ce territoire qu’on parcourt sans le regarder. Un autre projet en chantier, sera présenté lors des journées du patrimoine : l’histoire de l’architecte Jacques Couelle et ses réalisatio­ns remarquabl­es sur la Côte d’azur. 1.https://www.youtube.com/watch?v=hcohy7inln­a& feature=youtu.be

■ L’art tisse l’ancienne mairie, rue Grande. Contact 06 82 09 88 21 et art-tisse@wanadoo.fr

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(Photo B. C.) Patricia Civel présidente de l’art Tisse à Festin’assos.

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