« Notre préoccupation c’est de travailler tout court »
Quelle est la proportion d’entreprises azuréennes qui a adopté le télétravail dans le département ?
Je n’ai pas de chiffres. Nous n’avons pas fait d’enquête sur le sujet.
Quelles sont les entreprises en pointe dans ce domaine ? Celles qui peinent à l’instaurer ?
Le télétravail a surtout été mis en place dans les entreprises qui ne fabriquent rien, qui ont un travail administratif, comme Amadeus. Ça se sent sur l’autoroute. On n’a plus le fameux bouchon de l’heure de pointe. Pour ce qui concerne mon activité, le BTP, nous avons mis quelques personnes en télétravail mais ça reste peu important. Sur salariés, % seulement sont des encadrants donc éligibles au télétravail, mais certains n’ont pas une bonne connexion à Internet.
Quels sont les principaux obstacles ?
Dans les Alpes-maritimes nous avons essentiellement des PME et TPE. La principale problématique c’est de mettre à niveau l’informatique chez le salarié. Si le salarié n’a pas la fibre, que faire ? Le chef d’entreprise doit mettre à disposition du matériel mais certains n’ont pas les moyens de le faire. Aujourd’hui la préoccupation c’est de travailler tout court.
La ministre du travail a promis de renforcer les contrôles en entreprises. Est-ce le cas ?
Je n’ai pas eu de retour. Je pense que la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) n’en a pas les moyens humains. Ou alors elle cible les grands groupes, les banques, les assurances, pas les petites structures de dix personnes. Ça ne serait pas très bienvenu vu le contexte. Le vrai problème c’est ce qui se passe avec les commerces. C’est aberrant. On ne fait pas un confinement de la population mais des commerçants. On demande sans arrêt des efforts au monde économique. J’ai l’impression qu’on ne se soucie pas assez des entreprises.