Des nouvelles du pianiste Romain Collin « exilé » à New York
La 63e cérémonie annuelle des Grammy Awards, n’aura pas récompensé l’album Américana du pianiste antibois Romain Collin. Ce dernier sort en avril un nouveau disque en duo avec le chanteur Sachal Vasandani. Nous l’avons joint à New York pour évoquer son actualité.
Est-ce que la situation sanitaire s’est améliorée à New York, avez-vous des concerts prévus ?
C’est partout pareil malheureusement. Les choses s’améliorent pendant un temps, puis une nouvelle vague de ressurgir. Le climat à New York est toutefois bien meilleur que l’été dernier et les restaurants sont ouverts. Il n’y a cependant pas de concerts possibles, nous espérons nous produire en Europe l’automne prochain, peutêtre au Philharmonique de Berlin où nous étions programmés en avril dernier.
Un nouvel album bientôt dans les bacs avec un chanteur de jazz. Qu’est ce qui vous a amené à cette parenthèse ?
J’ai passé six mois en Islande, l’année dernière, pour composer, enregistrer et donner des concerts. Puis je suis finalement rentré à New York pendant l’été. L’atmosphère y était indescriptible : rues vides, tous les magasins et les restaurants fermés... Bref, une ville déserte. Je travaillais en studio pour terminer le nouveau projet que j’avais démarré en Islande et Sachal Vasandani, un bon ami et un chanteur exceptionnel, m’a contacté pour jouer quelques morceaux chez moi. L’alchimie étant immédiate, nous avons imaginé un répertoire de morceaux originaux et de chansons folk-pop qui nous semblait adapté à nos sensibilités respectives. Nous avons ensuite passé une journée en studio pour enregistrer ce disque. C’était une expérience rafraîchissante et spontanée, en contraste fort avec l’atmosphère lourde de New York à cette période. Tous les morceaux ont été enregistrés d’un premier jet, Sachal et moi étions dans la même salle...en d’autres termes, c’était une expérience plus live que de studio, ce qui a beaucoup contribué à l’aspect intime de cet album.
Le mélange piano voix est une très belle chose dans le jazz. Allez-vous poursuivre l’expérience ?
Oui, nous discutons de la possibilité d’un autre album, avec des invités notamment. Ce premier opus, Midnight Shelter, sort le avril chez la maison de disques anglaise Edition Records. Nous avons un contrat pour deux disques, je pense donc qu’il y aura une suite.