Le préfet interdit les ventes à l’extérieur
Les commerces non essentiels peuvent vendre leurs marchandises dehors dans plusieurs communes des Alpes-maritimes. Le préfet s’y oppose. Le maire de Menton obtempère mais pas celui d’antibes.
Depuis quelques jours dans plusieurs communes azuréennes, les commerces jugés « non essentiels », qui font pourtant l’objet d’une fermeture administrative dans dix-neuf départements reconfinés, dont les Alpesmaritimes, sont autorisés, par décision municipale, à vendre leur marchandise à l’extérieur de leur boutique.
Un arrangement qui n’est pas du goût de la préfecture des Alpes-maritimes qui l’a fait savoir fermement hier. « Ces dispositions ne sont pas prévues par le décret n° 2020-1582 du 14 décembre 2020 [...] prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Il a été demandé aux maires de mettre fin à de telles pratiques », détaille la préfecture.
Cet assouplissement autorisé par les maires de Cannes, d’antibes et de Menton faisait suite à la possibilité accordée par l’etat aux commerçants non sédentaires de vendre leurs produits « non essentiels » sur les marchés.
« Pas de polémique »
Alors que le maire de Menton Jean-claude Guibal invitait hier soir les commerçants à « respecter scrupuleusement» ces nouvelles dispositions [lire cidessous], le premier magistrat d’antibes Jean Leonetti ne semblait pas disposer à obtempérer. Après un échange téléphonique avec Bernard Gonzalez,
il indiquait : « Nous ne désirons pas alimenter une quelconque polémique. Tout comme pour la vaccination où l’intérêt général et le bon sens doivent primer, il en est de même concernant l’activité économique. »
En clair : il n’est pas question pour le maire d’antibes de voir les commerçants privés de l’autorisation de pouvoir déballer leur marchandise à l’air libre au devant de leur commerce.