Pas plus de six : une piqûre de rappel qui passe mal
Le ministre de l’intérieur a demandé une verbalisation « stricte » des participants aux rassemblements de plus de six personnes sur la voie publique. Une mesure instaurée depuis le deuxième confinement.
Si les sorties, dans un rayon de 10 km du domicile sans limite de temps, sont encouragées pour permettre aux Français de s’aérer et de mieux vivre les restrictions sanitaires, elles restent limitées à six personnes, a rappelé, mercredi, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin.
« Je peux retrouver mes amis dehors mais à six maximum et en respectant les gestes barrière », rapportait dès mardi après-midi la préfecture des Alpes-maritimes sur son compte Facebook, relayant le slogan du gouvernement « Dedans avec les miens, dehors en citoyen ».
Rassemblements sauvages visés
Il ne s’agit pas d’un nouveau tour de vis car la mesure est en vigueur depuis le deuxième confinement (décret du 29 octobre 2020) mais avait été un peu oubliée : « Les rassemblements, réunions ou activités sur la voie publique (...) mettant en présence de manière simultanée plus de six personnes sont interdits ». Le rappel de cette interdiction intervient quelques jours après l’organisation d’un carnaval sauvage à Marseille, qui avait réuni près de 6.500 personnes au mépris des mesures barrière en vigueur.
Le parquet a d’ailleurs ouvert une enquête pour « organisation de manifestation sans déclaration préalable ».
Quelles sanctions ?
Gérald Darmanin a demandé aux préfets une application stricte, dans les 19 départements en très forte tension, de la règle, qui s’applique néanmoins à toute la France.
« Les forces de l’ordre verbaliseront les faits caractérisés d’abus de la règle », a déjà prévenu le ministère de l’intérieur.
En cas de non-respect de l’interdiction, les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros.
Des exceptions
Les rassemblements citoyens programmés ce week-end dans le département pourront malgré tout se tenir. A l’instar de ce qui s’était passé à l’automne. L’interdiction de se réunir à
Cluster au palais de justice : l’activité judiciaire impactée
Un cluster a été identifié au palais de justice de Grasse. Une vingtaine de personnes, à la fois des magistrats et des personnels fonctionnaires, ont été testées positifs au Covid en début de semaine. Mais aucune hospitalisation n’est pour l’heure à déplorer. Ce sont près de cas contact qui ont été ensuite identifiés. Une vaste campagne de dépistage à savoir tests a été menée sur place. Les résultats ne sont pas encore connus.
Ce cluster impacte l’activité judiciaire grassoise qui va se trouver freinée ces prochains jours. Les audiences sont maintenues, mais des affaires pourront être renvoyées au cas par cas. Exemple pour le tribunal correctionnel, seules les comparutions immédiates sont examinées. Les affaires urgences, familiales notamment, sont assurées. « Notre priorité, c’est la santé de nos agents, indique Emmanuelle Perreux, présidente du tribunal judiciaire de Grasse. Je voudrais souligner que les équipes se montrent solidaires dans cette situation. L’idée est de protéger les agents sans les surcharger de travail. » Difficile de savoir de connaître l’origine du cluster. « Au palais, on applique très scrupuleusement les gestes barrière », indique la présidente. plus de six dehors ne s’appliquait pas aux manifestations autorisées par la préfecture.
Les enterrements ou les réunions à caractère professionnel échappaient également à la règle. Elle ne s’appliquait pas non plus dans certains autres cas comme pour le sport en extérieur, ou les familles nombreuses. Ces exceptions ont été à nouveau reconduites.
GRASSE