« Les plages ne doivent pas être des enchères »
L’attribution des lots de plages dites « naturelles » a relancé le débat concernant l’avenir de ce secteur. Les inquiétudes de l’opposition se sont fait entendre.
Il y a des sujets comme ça, qui font toujours mouche. Et peuvent amener un certain bourdonnement au sein du conseil municipal d’antibes-juan-les-pins. Preuve en est hier, à l’heure d’évoquer la procédure de délégation de service public concernant les lots de plages dites « naturelles ». Sans surprise, Tanguy Cornec ressort son exposé concernant le « funeste Décret plage ». L’élu Rassemblement national aime à rappeler que le texte a été porté par le gouvernement Villepin – « que vous avez soutenu », lance-t-il en s’adressant au maire Jean Leonetti – avant de regretter ce qu’il qualifie de manque d’action de la part des élus locaux : « S’ils s’étaient occupés de leurs plages à la place de l’état, le taux d’occupation aurait pu être réduit sans supprimer les exploitations existantes. »
Départager les plagistes, sur quels critères ?
Indiquant que les établissements sur les plages naturelles s’apprêtent à passer de « trente-neuf à douze », l’opposant refait l’histoire en imaginant un autre avenir avec des structures toutes de même nature (1) ou encore des concessions « portées à vingt ans permettant un amortissement d’investissements très lourds ».
Une problématique qu’il illustre par des lots sur les zones artificielles n’ayant pas trouvé preneur. Après avoir fait une leçon sur ce qui est du ressort de la Ville et de l’état, Jean Leonetti a reconnu « l’attractivité plus forte du côté de la pinède face à l’ouest ». Mais pas de quoi s’atermoyer selon le premier magistrat qui présente cette absence de candidats comme un avantage, permettant d’exploiter des lots plus larges.
Appuyant sur le terme « transparence », le premier magistrat, indique que le nombre d’années de la DSP est calqué sur l’investissement réalisé et la durée de l’amortissement. S’enquérant du contenu du cahier des charges, Michèle Muratore pour la Gauche unie solidaire et démocratique demande des détails.
Des critères résumés par le maire : une architecture validée par l’architecte des bâtiments de France, un projet respectueux de l’environnement, le savoir-faire et le volet financier. Un dernier axe qui permet à Jean Leonetti d’asseoir sa position : « Je ne souhaite pas que l’on fasse cela aux enchères, que ce soit le plus offrant qui l’emporte au détriment de la qualité. »
1. Pour rappel, deux types d’établissements se côtoient : certains saisonniers qui sont démontés à la fin de la saison et d’autres annuels qui peuvent rester debout au-delà. Dans les deux cas, toutes deux sont démontables.