Nice-Matin (Cannes)

« Pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec le coût de la crise »

- 1. Cette interventi­on ayant pris place lors du vote du compte administra­tif, c’est le premier adjoint, Jacques Gente, qui présidait la séance durant ce chapitre.

La crise, vous l’évaluez à combien ? Selon Aline Abravanel, siégeant pour LREM, elle serait surestimée par la majorité. Quelques minutes avant l’interventi­on de l’élue d’opposition, le maire Jean Leonetti a présenté le détail de la facture : « L’impact de la crise sanitaire sur les finances s’évalue à 10 millions d’euros. »

Avec des baisses de recettes « subies » et « décidées »– comme les dispositif­s d’exonératio­n de redevance d’occupation du domaine public pour certains commerçant­s – et des dépenses supplément­aires.

« Vous oubliez quatre millions d’euros... »

À ce titre, le premier magistrat n’a pas hésité à tancer l’état pour « l’absence de compensati­on sur les dépenses liées à la Covid-19 ».

« Cela représente 2,5 millions d’euros pour les dépenses liées à la protection de la population – gels, tests etc... Comme notre santé financière est bonne nous n’aurons que 200 000 euros remboursés pour l’achat de masques. Somme qui ne couvre pas la dépense en question dans son entièreté. » Sauf que cette version ne convainc pas vraiment Aline Abravanel.

Micro ouvert, l’élue interpelle le premier adjoint (1) : « Vous omettez de prendre en compte le maintien des ventes immobilièr­es au même niveau que l’année précédente. Ce qui implique que, contrairem­ent aux prévisions, il faut compter 4 millions d’euros de droits de mutation. Somme que vous n’avez pas portée au budget 2021. » Refaisant les calculs, elle précise : « La crise sanitaire a donc coûté 6 millions d’euros à la commune. Nous ne sommes pas d’accord avec ce chiffre. » Une facture qui, aux dires de l’opposante, permettrai­t à la majorité de « justifier le niveau d’emprunt absolument insensé de 46,5 millions d’euros pour 2020 ».

Des chiffres, des lettres : le compte est-il bon ? Ne désirant pas alimenter une quelconque polémique, la réponse du premier magistrat s’est faite concise et efficace : « Vous n’êtes pas sans savoir que les droits de mutation s’appliquent avec un décalage de six mois. Voici pourquoi ils n’apparaisse­nt pas. »

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(Photos archives N.-M.) L’élue d’opposition Aline Abravanel (LREM) a refait les calculs devant le premier adjoint Jacques Gente.
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