Nice-Matin (Cannes)

Un air de liberté aux Jardins du MIP

- DELPHINE GOUATY

Dans les jardins du MIP qui ouvrent aujourd’hui, les fleurs odorantes et aromatique­s s’étendent sur plus de 2 hectares, témoins de la diversité des plantes à parfum et du paysage olfactif lié à l’agricultur­e locale d’antan. « Cet hiver, on a travaillé aux ouvertures et nouvelles perspectiv­es, explique Francesca Gheri, responsabl­e de l’accueil et de l’intendance. Tout est beaucoup plus fluide, on crée des petits passages qui donnent envie de poursuivre la balade. » Dans la cour des érables, un nouveau passage mène aux notes culinaires. L’aménagemen­t est moins rigide, les pots sont en quinconces, les haies suivent le mouvement des vagues, les barrières sont éclatées, des sentiers sont suggérés...

Les visiteurs sont invités à l’aventure. « Plus que jamais cette année, il ne faut pas s’entasser dans les sentiers, ne pas rester sur le chemin tracé », souligne Francesca Gheri. Deux nouvelles installati­ons viennent agrémenter le jardin : une fontaine sur le mur des jasmins et une arche en fer forgé qui servira de support à une glycine. L’arche dont les branches imitent celle des glycines se confondra bientôt avec les végétaux et les grappes de fleurs.

Sortir des sentiers

Le jardin est particuliè­rement luxuriant. Les arbres fruitiers sont déjà en fleurs, tout comme les narcisses. Ce sera bientôt au tour des iris, puis des pieds de roses centifolia. « Il n’y a plus d’espaces vides, déclare Francesca Gheri. Les plantes sont en pleine santé. Nous leur donnons énormément d’apport en matières organiques. Du fumier du centre équestre et beaucoup de paillages que les élagueurs nous apportent gratuiteme­nt. » Un équilibre s’est fait entre les oiseaux, les insectes, les pollinisat­eurs et les plantes. « On a eu des perruches vertes tout l’hiver dans l’amandier. Le héron vient manger les poissons de l’étang. » Les orangers sont déjà chargés de fruits. Les animaux se chargeront peut-être de les manger...

De l’autre côté des jardins, on change complèteme­nt d’échelle. C’est le paysage olfactif lié à l’agricultur­e locale d’antan qui est présenté aux visiteurs. Des champs de fleurs tels qu’ils étaient cultivés par l’industrie de la plante à parfum : rose de mai, jasmin, tubéreuse, violette, verveine, iris, lavandes, géranium, cassis, vétiver... Le tout dans un nouveau décor : une fontaine, des tonnelles à coloquinte­s, un petit banc pour regarder pousser les légumes du potager...

« Dans celui-ci, les gens n’osaient pas rentrer, explique Francesca Gheri. À présent, on pourra circuler autour des plantes. Il faut vraiment exploiter la totalité du jardin et ne pas se contenter de rester sur le chemin sinon on ne s’imprègne pas des odeurs et de l’ambiance. »

■ Jardins du MIP, 979 chemin des Gourettes. Ouvert tous les jours, de 10 h à 17 h 30, en mars et avril ; de 10 h à 19 h, de mai à août. Plein tarif : 4 €, Pass annuel : 10 €. Rens. : www.museesdegr­asse.com ou 04.92.98.92.69.

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(Photo D. G.) Francesca Gheri invite à une balade loin des sentiers battus dans les jardins réaménagés.

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