Tournage dantesque de « Missions » P 13
Malgré les contraintes liées à la crise sanitaire et les conditions climatiques difficiles, l’équipe de la série qui tourne sa 3e saison, a réalisé à Calern ses premières prises de vue... avec le sourire.
Si tourner en temps de Covid n’est pas chose facile et demande de s’adapter continuellement à la nouvelle donne, l’équipe de tournage de la série française de science-fiction « Missions » aurait sûrement préféré filmer ses premières images autrement que sur un terrain escarpé, dans le froid et sous la neige.
De la neige sur le tournage
« On a été tous surpris par la neige à Gourdon ce matin quand elle a commencé à tomber vers 8 h » confirme Fabrice Touze, le directeur de production de la série dont les plans ont été contrariés ce mercredi. Interrogé devant la cantine, installée momentanément sur le parking de la Rouguière, où les 2 centimètres de neige ont fini par disparaître vers 11 h, avec les premiers rayons du soleil, il raconte : « Les consignes, c’est que le plateau est fermé aux gens de l’extérieur pour éviter la prolifération du Covid et limiter la contamination, c’est pour éviter qu’on soit en arrêt de tournage. Si on a choisi comme lieu le plateau de Calern, confie l’intéressé tenu au secret, c’est parce qu’on cherchait des paysages typiques, car il fallait des paysages dégagés qui impressionnent. Or, Calern n’est pas un décor que l’on voit souvent dans des programmes, dit-il, c’est grandiose. Si on est venu, c’est que dans les repérages, on a vu la possibilité d’avoir des décors qui ne sont pas communs et que l’on ne voit pas dans les campagnes.
Ce que je peux vous dire, poursuit le directeur avec prudence, veillant à ne rien révéler de compromettant sur les coulisses de la série, c’est que le site de Calern, qui dépend de l’université de Nice, nous a accueillis à bras ouverts. On est contents d’être venus ici et de l’accueil chaleureux des gens. Nous remercions les autorités comme le maire de Caussols et celui de Gourdon qui ont rendu possible notre tournage dans ces lieux ».
On a tourné à Valbonne aussi
Si le village de Gourdon facilite la venue des tournages sur son territoire en hébergeant notamment la production dans les locaux de sa mairie, un autre village des Alpes-maritimes peut s’enorgueillir d’avoir servi de décor à la série ce jeudi, c’est Valbonne.
Quant au tournage, commencé le 30 mars dans le
Haut Pays, il s’est achevé vendredi du côté de Cannes pour poursuivre sa route ailleurs, dans d’autres contrées mystérieuses.
« On quitte les Alpes-maritimes le 9 au soir et on se sauve, a annoncé mercredi le producteur d’empreinte Digitale, Eric Laroche, avant d’ajouter, c’étaient les premières prises de vues du tournage, qui va courir pendant deux mois. C’est une série qui voyage, on l’a vendue et elle va être diffusée un peu partout dans le monde, on en est très fier ! »
Les séries de science-fiction n’étant pas légion dans un paysage audiovisuel français plutôt orienté vers les polars, souhaitons à cette série, à l’épure volontaire et élégante qui a le mérite d’exister malgré un budget serré, une bonne chance vers d’autres latitudes en ces temps troublés.