Les mystères du Japon au Centre de la photo
L’établissement culturel qui doit ouvrir ses portes le 3 juillet se consacre à l’image contemporaine, qu’elle soit figée ou en mouvement. Ses premières expos reflètent son identité.
Il y avait les portraits noir et blanc de Picasso, immortalisés par André Villers. Passé glorieux qui avait laissé un nom au premier musée de la photo et une empreinte à la fois artistique et photographique au village. Par la volonté du maire, Richard Galy, voilà que celui-ci entend puiser son nouveau souffle dans le culte de l’image. Cliché qu’on interroge sans forcément le vénérer, pour donner sens et visage à la modernité. Pour saisir l’instant, autant que les enjeux, de nos sociétés.
Pas d’arrêt sur l’image, mais l’exploration des rivages et mirages, entre tradition et modernité.
« Le centre de Mougins est une institution dédiée à l’image fixe et en mouvement », indique la directrice Yasmine Chemali. Car il arrive que la photo perde aussi de son immobilisme en vidéo. Dans l’ancien presbytère complètement réhabilité pour s’affranchir du passé médiéval, c’est la modernité qui s’expose (et parfois se surexpose), à travers trois cycles annuels. « Nous voulons montrer comment la photographie est vraiment diverse aujourd’hui dans la manière d’explorer la pluralité des sens, sous toutes ses formes », abonde le directeur artistique François Cheval.
Les trois premières expositions au programme mêlent images et voyages, tradition et modernité, Japon et phénomènes de société, esthétique et sens critique, mythes et réalité. Isabelle Munoz qui dévoilera son travail personnel pour la première fois en France, incarne une espèce de synthèse des volontés affichées. Plein les yeux !