Cannes tient sa finale !
Les Cannois se sont imposés face à Cambrai (3-2) au terme d’une rencontre époustouflante d’intensité et de tension. Ils retrouvent la finale du championnat pour la 1re fois depuis 2010.
CANNES CAMBRAI : -
A Cannes, Palais des Victoires, AS Cannes bat Cambrai 3 sets à 2 (25-17 en 23’, 23-25 en 28’, 23-25 en 33’, 30-28 en 40’, 15-12 en 19’)
Arbitres : MM. Juan et Bouacheria
AS Cannes : 65 attaques gagnantes, 6 aces, 16 blocs, 29 fautes adverses.
Klyamar (Cap.) 16 points, Aciobanitei 12, Gelinski 5, Koncilja 12, Rodriguez 13, Williams 28, Mouiel (Lib.). Puis Bregent, Liot 1, Lacassie, Averill, Tschupp (Lib.), Annicette, Gruvaeus. Entr. Luc Marquet
Cambrai : 65 attaques gagnantes, 6 aces, 9 blocs, 27 fautes adverses
Kroiss (Lib.), Bazin (Cap.) 9 points, Osoria Rodriguez 8, Villard 17, Quiroga 16, Cagliari 26, Jecmenica 4. Puis Takaniko, Pire, Dutra de Oliveira, Marshman, Pepin.
Entr. Gabriel Denys
Ils sont géants, ces Cannois ! Vainqueurs à Cambrai à l’aller 3-1, ils ont eu les ressources mentales pour venir à bout des Nordistes dans le cinquième set du match retour, et ainsi se qualifier pour leur première finale de Ligue A masculine depuis 11 ans. Visiblement tombés dans la marmite du tie-break lorsqu’ils étaient petits, les protégés de Luc Marquet ont encore fait parler leur fougue, leur talent et leur intelligence dans un moneytime ahurissant. Parce que, bien que menés au score et avec 3 balles de matches pour Cambrai sauvées dans le 4ème set, les Dragons n’ont jamais baissé les bras et ont réussi à renverser une tendance qui aurait dû les envoyer en match 3, aujourd’hui.
Rois du money-time
Mais, portés par des bénévoles du club qui ont fait du Palais des Victoires un véritable chaudron, les Cannois ont tout simplement été admirables dans la gestion de leurs émotions et sont revenus de nulle part pour arracher une finale d’ores et déjà historique.
En difficulté au bloc-défense pendant une grande partie de la rencontre - notamment dans les manches 2 et 3 pendant lesquelles les Cambrésiens ont fait ce qu’ils voulaient au filet -, c’est au pied du mur, lorsque Cambrai allait conclure le match dans le 4e set (22-24), que la machine s’est réveillée.
C’est en effet pile à ce moment-là que Rodriguez et Klyamar - par deux fois - ont décidé de siffler la fin de la récréation et de montrer que même en l’absence de Taylor Averill, blessé au pied, Cannes savait défendre. Surpris, les Nordistes ne s’en sont jamais remis et n’ont pas pu empêcher les locaux d’égaliser à 2 manches partout (30-28). Pire encore, ils n’ont pu essuyer les assauts rouge et blanc qui venaient de toute part dans un tie-break irrespirable (15-12).
Si le contenu de la rencontre dans le jeu n’a pas été le meilleur de la saison, son formidable déroulé ainsi que les émotions procurées par un scénario digne des plus grands succès de l’immense Alfred Hitchcock valent toutes les victoires du monde.
La scène du Palais des Victoires a véritablement été le théâtre d’une demi-finale retour exceptionnelle, encore plus intense que le match aller, à Cambrai mercredi, qui pourtant avait déjà été d’un très haut niveau.
Du très haut niveau
On savait les Dragons capables de répondre présents dans les moments cruciaux, ils l’ont encore prouvé hier soir. Deuxièmes de la phase régulière après avoir remporté 20 matches sur 26, et qualifiés en demi après des quarts de finale face à une très belle équipe de Tourcoing, les hommes du président Rousselin sont désormais finalistes de la saison 2020/2021.
Une qualification presque logique tant les volleyeurs cannois disposent d’individualités remarquables, à l’image de Jérémie Mouiel encore impérial en réception hier soir, de Lincoln Williams auteur de 28 points et qui a brillamment remporté son duel à distance de pointus avec le Cambrésien Daniel Cagliari (26), ou encore de Danijel Koncilja, central de talent qui a régalé.
Un e sacre dans le viseur
Mais aussi, et surtout, d’un collectif capable de se remettre en question et de s’adapter aux différentes options prises par le staff dans les moments impérieux. À présent, les Cannois ont tout simplement rendezvous avec l’histoire. En jeu, un 10e titre de champion de France, 16 ans après le dernier (2005).
Nul doute qu’ils seront devant leur télévision aujourd’hui, Montpellier ayant remis les compteurs à zéro face à Chaumont. A eux de scruter les failles de leur futur adversaire, pour devenir encore plus grands.