Le Département pousse à sécuriser la RD
L’assemblée plénière des Alpes-maritimes vient de voter 200 000 euros pour cofinancer des travaux afin d’enrayer l’hécatombe qui endeuille la route entre Puget-théniers et Entrevaux.
Vendredi, l’assemblée plénière du conseil départemental des Alpes-maritimes a voté la mise à disposition de 200 000 euros « pour cofinancer des travaux de sécurisation routière » de la RD 4 202. Entre Puget-théniers et Entrevaux, où une maman et sa fillette ont perdu la vie le 1er avril dans une sortie de route.
Ce quatrième accident mortel survenu depuis 2014 sur ce tronçon suscite beaucoup d’émotion dans la haute vallée du Var. Deux pétitions circulent pour réclamer « de la sécurité avant tout ».
Une sécurité insuffisante
Et mercredi, d’anciens élus ont marqué les esprits en accrochant aux platanes bordant la route sur lesquels seize automobilistes ont perdu la vie depuis 1992 autant d’effigies de cercueils mentionnant l’année de l’accident et l’âge du défunt. Même si ce segment est situé juste à la sortie des Alpesmaritimes, reliant « notamment la RD 6 202 en sortie de Puget-théniers à la 2 202 des gorges de Daluis et du Vald’entraunes », il est emprunté par « de nombreux Maralpins », souligne Charles-ange Ginésy, président du conseil départemental.
C’est pourquoi, « dès le lendemain de l’accident mortel (du) 1er avril (...), j’ai saisi René Massette, président du Département des Alpes-dehaute-provence, pour lui demander une action significative sur cette portion de route qui est située dans ce département limitrophe au nôtre, a révélé vendredi Charlesange Ginésy. Les conditions de sécurité routière de cette portion, qui concernent le bassin de vie Annot, Entrevaux, Puget-théniers, sont largement insuffisantes, puisqu’elle est particulièrement meurtrière depuis des décennies. Ainsi, je suis satisfait du vote d’un fonds de concours (...) de 200 000 euros (...) . Il permettra de cofinancer les travaux de sécurisation qu’engagerait le Département des Alpes-de-haute-provence. »
Verdict le avril
Mais comment sécuriser cette ligne droite ? Alors que des pétitionnaires exigent l’abattage des platanes, la mobilisation de mercredi penchait en faveur de l’installation d’une glissière pour empêcher les sorties de route. Un équipement inenvisageable pour le Département des Alpes-de-hauteprovence sur un axe aussi étroitement bordé par la voie des Chemins de fer de Provence et la fameuse rangée de platanes.
Réponse imminente à en croire Charles-ange Ginésy : «Le29avril (...), nous nous rendrons sur site, avec René Massette, pour annoncer des mesures fortes en matière de sécurité routière. »