Sang neuf sur terre
Tsitsipas (22 ans) et Rublev (23 ans) visent un 1er titre en Masters 1000
La nouvelle vague du tennis mondial s’écrit en grec ou en cyrillique... Une finale peu orthodoxe ? Bien au contraire. L’athénien Stéfanos Tsitsipas (22 ans, 1,93m) - dont la maman est Russe - et le Moscovite Andrey Rublev (23 ans, 1,88m) ont les dents longues et le désir réaliste de marquer la décennie qui vient. Si les demi-finales d’hier - ni spécialement accrochées, ni franchement emballantes - ne resteront pas dans les annales du MCCC, l’affiche dominicale de cette finale a tout pour devenir un grand classique de la planète tennis. Et cette fois, sous le ciel monégasque qui refuse pour l’instant de virer clairement au bleu, sans le moindre spectateur pour enfiler sa petite laine ou encore mieux chauffer l’ambiance, l’affrontement pourrait donner lieu à un vrai match, aussi fort et puissant que le désir des deux garçons de récolter la première victoire en Masters 1000 de leur carrière.
Tsitsipas et Rublev se sont rencontrés six fois sur le circuit ATP, pour trois victoires chacun.
« À chaque fois, ce furent de belles batailles, très disputées, a relaté Rublev. J’espère que l’on va montrer du grand tennis et que les gens vont apprécier ». Depuis sa victoire au Masters 2019 à Londres, le géant Tsitsipas est attendu comme LE digne héritier du Big 3... Le Grec au physique d’apollon, résident Monégasque, n’a pas véritablement explosé au sommet de la hiérarchie en 2020, dans cette période si particulière. Et si c’était pour maintenant ? Demifinaliste à Melbourne en 2021, Tsitsipas (5e mondial), qui n’a pas perdu un set dans ce Monaco 2021, partira légèrement favori face à un Rublev
(8e) qui a dû puiser davantage dans ses ressources morales - notamment - face à Nadal. « C’est un rêve qui se réalise pour moi de disputer cette finale, honnêtement, a glissé Tsitsipas. Je me sens bien. Je sens qu’il me reste encore plein d’énergie. Mais je préfère ne pas en dire plus. Je préfère attendre dimanche ». Pour les deux candidats, l’histoire s’écrit aujourd’hui.