Muselier officiellement candidat
Le président sortant a officialisé sa candidature à un deuxième mandat. Il constituera une liste « la plus large possible, sans accords d’appareil ». Le RN reconnu comme principal adversaire.
Renaud Muselier, candidat à sa réélection ! La confirmation est tombée hier soir. Un long communiqué qu’il faut aussi lire entre les lignes.
Ce qui est écrit ? Dans toute déclaration de candidature, il y a une métaphore marine. Celle publiée par le président sortant du conseil régional Sud - Provence-alpescôte d’azur n’échappe pas à la règle. « Être à la barre dans les tempêtes que nous vivons est une immense responsabilité. »
Allusion non pas aux turbulences qui l’attendent pendant cette campagne électorale mais à l’époque traversée depuis son accession à la présidence du conseil régional en mai 2017 : « “gilets jaunes”, crise sanitaire économique, sociale et bien sûr la tempête Alex ».
En fait, c’est tout le mandat qui s’achève qui n’a rien de convenu. Élection en 2015 face au Front national après le retrait d’une gauche, jusqu’alors aux manettes, mais qui craignait plus que tout l’élection de Marion Maréchal-le Pen. Un premier président, Christian Estrosi qui passe le flambeau à son président délégué au bout de 16 mois. Et puis ces crises à répétition affrontées par une majorité restée unie dans la bourrasque. Fait notable : pas de défection, de dissidence à signaler.
S’il a attendu cette date pour être candidat, quitte à laisser son principal adversaire, Thierry Mariani se déclarer le premier vendredi dernier, c’est pour être certain que « son bilan était à la hauteur », ce dont il ne doutait pas forcément, mais surtout qu’il est « reconnu par tous ».
Ouvrir la liste jusqu’où ?
Les soutiens ont effectivement afflué ces dernières semaines, 67 « acteurs majeurs du monde de la culture » ont signé une tribune en ce sens, dont Charles Berling (Toulon) et Daniel Benoin (Antibes), « plus d’un millier d’élus locaux ont rejoint mon comité de soutien ». Sans gommer son profil « d’homme de la droite et du centre », Renaud Muselier insiste sur sa capacité à «additionner et rassembler ».
Sa liste sera constituée « en toute liberté », « la plus large possible », « sans accord d’appareils ».
Un cri de ralliement : « Notre région d’abord ! » ,pieddenez aux lepénistes et au vieux slogan « Les Français d’abord ! », avertissement à Marine Le Pen, au cas où elle serait tentée de prendre cette élection comme « le marchepied pour la présidentielle ».
Ce qui n’est pas écrit dans ce communiqué, c’est le degré d’ouverture de cette liste. Jusqu’à des membres de La République en Marche ? Jusqu’à un retrait anticipé de la candidate LREM, Sophie Cluzel ? En accolant quelques extraits de la déclaration, comme cette insistance sur « l’aide proposée par des personnalités de tous les horizons » en vue de ce scrutin, on se dit qu’aucune option n’est exclue.