Qui sont les 7 353 morts recensés en région Paca ?
La France a largement passé la barre des 100 000 décès de la Covid-19. En région Paca, on dénombrait hier 7 353 morts à cause du virus. On a dressé leur portrait-robot.
Le jour du passage de la barre des 100 000 morts en France, le 15 avril, Emmanuel Macron avait déclaré que le pays n’oubliera « aucun nom, ni aucun visage » .De nombreuses histoires et des portraits des victimes de cette maladie ont été publiés dans la presse et sur les réseaux sociaux, et plus d’un an après le début de cette pandémie, une question : qui sont les morts de la Covid ? Plusieurs données publiées permettent de dresser leur portrait.
Plus d’hommes que de femmes
En région Paca, 7 353 personnes sont décédées dans les hôpitaux et les Ehpad. Et à l’image des statistiques nationales, il apparaît que les hommes sont plus nombreux à mourir de la Covid-19 que les femmes. Selon Santé Publique France, depuis le début de l’épidémie, «les hommes représentent 55 % de ces décès ». Dans la région, le constat est le même. Les hommes sont plus nombreux à mourir de la Covid-19 que les femmes, même si la courbe temporelle est similaire : dès la mi-août, la courbe, qui n’était alors qu’un plateau, est devenu ascendante.
Les - ans les plus touchés
Parmi ces personnes décédées, une autre donnée permet d’y voir plus clair sur le profil des victimes : l’âge. On sait depuis plus d’un an que c’est un facteur déterminant dans la gravité de la maladie. Plus on est âgé et plus on a de risques de développer une forme grave de la Covid-19. En France, le constat est similaire aux autres pays. L’âge médian des personnes lors de leur décès est de 85 ans, selon Santé Publique France. Plus précisément, 92,6 % des personnes décédées avaient 65 ans et plus. En région Paca, les chiffres sont sensiblement les mêmes. Tandis que les 30-59 ans sont relativement épargnés, ce sont les plus de 60 ans qui payent le plus lourd tribut avec notamment près de 1900 morts chez les 80-89 ans.
% des victimes avaient une pathologie cardiaque
Toujours selon Santé Publique France, les comorbidités jouent un rôle dans les décès. Ainsi, depuis mars 2020 sur le territoire français, les comorbidités sont renseignées sur les certificats de décès. Dans 65 % des cas, une comorbidité a été notifiée : hypertension artérielle, pathologie cardiaque, obésité ou encore diabète. Une mention de pathologie cardiaque a été indiquée pour 36 % de ces décès et pour 22 % d’entre eux, il s’agissait d’hypertension artérielle. Sur l’ensemble des décès certifiés électroniquement, 2 % des personnes décédées ne présentaient pas de comorbidité (ou pas de comorbidité renseignée) et étaient âgées de moins de 65 ans.
Des départements plus touchés que d’autres
Si les Hautes-alpes et les Alpesde-haute-provence semblent relativement épargnées, ce sont les Bouches-du-rhône qui sont les plus touchées par le nombre de décès. Le département est suivi des Alpes-maritimes, du Var et enfin, du Vaucluse. Ces données sont à mettre en perspective avec le nombre d’habitants par département : plus celui-ci est peuplé, plus le nombre de morts est important.
On meurt plus à l’hôpital qu’en Ehpad
Pour cette observation, une source : l’agence régionale de Santé, qui tient un décompte quasiquotidien du nombre de décès survenus à l’hôpital et, de façon hebdomadaire, dans les Ehpad. En scrutant les chiffres, il apparaît clairement que les morts dans les hôpitaux sont près de 4 fois plus nombreux que ceux, survenus dans les Ehpad.
Dans la région, ce sont donc plus de 7 300 personnes qui sont mortes à l’hôpital et près de 2000 dans les Ehpad. Ces chiffres ne tiennent néanmoins pas compte des décès survenus aux domiciles. Selon l’ined, l’institut national des études démographiques, ceux-ci seraient toutefois peu nombreux. « On peut les estimer à environ 5 % des décès, si l’on s’aligne sur les taux observés à l’étranger : 4 % en Suède, 5 % en Angleterre-galles, 6 % aux États-unis », estime d’ailleurs l’institut.
En résumé, dresser le portrait type de la victime de la Covid-19 n’est pas une science exacte, néanmoins, un profil se détache nettement. Il s’agit d’un homme de plus de 65 ans, avec une pathologie cardiaque dans de nombreux cas. Enfin, celui-ci décède à l’hôpital.