Nice-Matin (Cannes)

Cannes : les syndicats de Thales innovent pour se mobiliser

À l’appel de l’intersyndi­cale, qui déplore la politique salariale du groupe d’industrie aérospatia­le, des employés ont cessé le travail, hier matin, pour participer à une AG virtuelle.

- M. R.

Difficile pour les syndicats de conjuguer mobilisati­on salariale et télétravai­l. Chez Thales Alenia Space, entreprise de l’industrie aérospatia­le où une partie des employés travaillen­t en ce moment depuis chez eux, les assemblées générales se font désormais en audioconfé­rence. C’était le cas lors du précédent appel à la grève du 8 avril ainsi que celui d’hier.

 connexions

« Nous ne pouvons pas nous mobiliser physiqueme­nt, explique Benoît Lepeix, représenta­nt de Force Ouvrière. En intérieur, nous ne pouvons être plus de 10 et en extérieur, les salariés en télétravai­l ne feraient pas forcément le déplacemen­t. Nous avons donc utilisé nos outils internes pour pouvoir tenir une assemblée générale virtuelle. Nous avons enregistré 300 connexions. »

Un nombre satisfaisa­nt pour l’intersyndi­cale qui n’exclut pas de reproduire ce système à l’avenir en fonction de la situation sanitaire et du télétravai­l. «Onaremarqu­é

CHARLES-ANGE GINÉSY

Président du Conseil départemen­tal des Alpes-maritimes

L’écologie mérite mieux que des ayatollahs aux idées abrasives.

En un an, les maires Verts ont fait beaucoup de tort à la cause. Leurs faux pas à répétition prêteraien­t à sourire, si l’anecdotiqu­e ne cachait une radicalité idéologiqu­e démobilisa­trice. Les Français ne veulent pas d’une dictature verte.

Faute d’avoir su tracer un chemin clair et équilibré, Emmanuel Macron a luimême entretenu la confusion, en adoubant sans ciller les propositio­ns parfois baroques de la Convention citoyenne, puis en agitant le hochet de l’inscriptio­n de la lutte climatique dans la Constituti­on. Un gadget.

C’est dommage. L’écologie ne peut avancer sur des artifices. Elle a besoin de pragmatism­e. D’efficacité, sans rigidité. Les Français sont convaincus de la nécessité de nouveaux modes de vie, pour peu qu’on leur en donne les moyens, sans les enfermer dans des diktats infantilis­ants.

La protection de l’environnem­ent passe par une stratégie ajustée aux territoire­s. Une écologie du pas de la porte, pour ainsi dire. L’exode rural est derrière nous. Accentué par les confinemen­ts, un retour qu’avec ce système, les salariés posaient davantage de questions que lors D’AG en présentiel », remarque Benoît Lepeix. Dans le même aux sources se dessine. Les Français ont envie de se réappropri­er leurs terroirs, d’en respirer les parfums, d’en faire fructifier la terre de leurs mains. D’y vivre au plus près de la nature. Cette démarche répond à une double aspiration : préserver la planète pour nos petits-enfants, mais aussi vivre mieux, ici et maintenant. Cela suppose une écologie qui ne soit ni incantatoi­re ni dictatoria­le, mais qui concilie efficacité, modernité et bien-être. Les toilettes au fond du jardin ne sont pas un idéal. La conscience écologique a ses limites.

Je crois à une écologie de progrès. Une écologie qui marie la protection de la planète, un développem­ent économique maîtrisé et une forme de douceur de vivre, dans une approche volontaris­te mais apaisée.

Elle appelle une multitude d’actions de proximité déjà à l’oeuvre : mobilités douces ; multiplica­tion des circuits courts pour généralise­r une alimentati­on locale, de qualité et accessible à tous ; rénovation énergétiqu­e systématiq­ue des bâtiments ; déploiemen­t réfléchi des énergies renouvelab­les, etc.

Sur le territoire maralpin, via notre Projet alimentair­e territoria­l (PAT), nous oeuvrons ainsi à retisser un lien étroit entre les producteur­s locaux et les cantines : en ,  tonnes de fruits et légumes ont été livrées dans nos collèges en circuits courts. Nos agriculteu­rs alimentent, de la même façon, plusieurs Ehpad. Et ce n’est qu’un début.

Parce que la sauvegarde de l’environnem­ent temps, une mobilisati­on a eu lieu au sein de la division toulousain­e du groupe. Tout comme en Haute-garonne, les syndicats cannois reprochent et l’essor économique ne sont pas antinomiqu­es, les Alpes-maritimes promeuvent aussi un tourisme durable. Il s’incarne, entre autres, dans une offre de randonnées oxygénées sans cesse étoffée et dans la Réserve de ciel étoilé du Mercantour, parmi les plus beaux sites d’observatio­n du ciel étoilé de la planète. Je ne saurais, enfin, évoquer la protection de notre patrimoine naturel sans y associer l’apport du numérique. Il ouvre moult possibilit­és de s’installer, d’étudier, de travailler et même d’être soigné dans des zones jusqu’ici délaissées. Les campus connectés et autres espaces partagés, par exemple, sont de formidable­s atouts au service de l’égalité des chances et des territoire­s.

Le couteau suisse numérique va favoriser un réaménagem­ent raisonné du territoire, conciliant une écologie positive, créatrice d’emplois et source de bien-vivre. C’est le double projet, Green Deal et Smart Deal, que je porte depuis  : le progrès numérique au service de l’environnem­ent et… des Hommes.

Là où la maladresse clivante de quelques-uns grime l’écologie en marâtre, je suis convaincu qu’on peut préserver nos terroirs tout en les développan­t harmonieus­ement. La lutte contre le réchauffem­ent climatique est affaire d’adhésion, non de coercition. Par nature, le Français n’aime pas être brusqué. Cela ne l’empêche pas d’avoir intégré la nécessité de la transition verte, sur un chemin vertueux et balisé qui soit, aussi, un chemin consenti et heureux. à leur direction «des négociatio­ns salariales au rabais » et de revenir sur des accords sociaux. Inacceptab­le pour l’intersyndi­cale, au

Dans le contexte sanitaire actuel lié à la pandémie de la Covid-19, un dispositif particulie­r est prévu pour permettre à la fois la célébratio­n de cette tradition populaire et le respect du protocole sanitaire en vigueur. La vente de muguet sera donc autorisée cette année dans les lieux suivants.  Dans les commerces déjà ouverts et listés dans le décret du 19 mars 2021. Cette liste intègre notamment les fleuristes, les jardinerie­s et les enseignes de la grande distributi­on. point de rompre le dialogue social avec la direction.

« Les salariés ont déployé des efforts considérab­les pour s’adapter et surmonter la crise sanitaire, rappelle l’intersyndi­cale. L’année 2021 s’annonce toute aussi ambitieuse avec 14 satellites à produire et tester, de nombreux autres à développer suite aux contrats Copernicus et les programmes d’avenir de télécommun­ication Space Inspire et Telesat à consolider. »

« C’est un cumul »

« C’est un cumul, ajoute Benoît Lepeix. La revalorisa­tion salariale, bien en dessous des attentes, la demande de la direction de prendre nos congés payés pour ne pas faire appel au chômage partiel, les dysfonctio­nnements de l’outil informatiq­ue, etc. Nous attendons une réaction de la direction. » Contactée, cette dernière n’a pas donné suite à notre sollicitat­ion.  Dans les points de vente tenus sur la voie publique par des associatio­ns et par des particulie­rs, dans le respect de la limite des rassemblem­ents à six personnes prévue par le décret du 29 octobre 2020.

Il est également rappelé que les mesures de restrictio­n des déplacemen­ts demeurent au 1er-mai.

Ainsi, la collecte de muguet par les particulie­rs devra se faire entre 6 h et 19 h et dans la limite d’un périmètre de dix kilomètres autour de leur lieu d’habitation.

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(Photos archives S. B. et DR) L’intersyndi­cale a mis en place une assemblée générale virtuelle (photo de droite) pour évoquer des « négociatio­ns salariale au rabais » avec la direction de Thales Alenia Space.
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(Photo Luc Boutria)

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