Nice-Matin (Cannes)

Vallauris dévoile la saison printemps-été de Magnelli

Le conseil municipal a voté le principe de diversific­ation des offres culturelle­s pour s’adresser au plus large public dans la perspectiv­e de l’expo consacrée à « Vallauris, la ville-atelier ».

- PHILIPPPE DEPETRIS

C’est à l’unanimité que le conseil municipal a adopté une délibérati­on présentée par la conseillèr­e déléguée, Marion Musso, qui a pour objectif de faire découvrir les collection­s permanente­s et exposition­s temporaire­s du musée Magnelli, musée de la céramique sous des angles différents.

Entre Qi gong et Danse in situ

Ainsi le Qi gong va entrer au musée pour illustrer la thématique de L’homme entre ciel et terre. Cette gymnastiqu­e traditionn­elle chinoise est une science de la respiratio­n fondée sur la connaissan­ce et la maîtrise du souffle et qui associe mouvements lents, exercices respiratoi­res et concentrat­ion. Sept séances seront proposées, associées à des visites guidées d’une ou plusieurs oeuvres autour de la thématique abordée. Un autre projet intitulé Danse in situ sera mené en partenaria­t avec la compagnie Marie-hélène Desmaris, qui proposera une démarche chorégraph­ique en résonance avec la grande exposition d’été dont le thème sera Vallauris, la ville-atelier.

Visites guidées de l’exposition, ateliers de pratiques artistique­s et performanc­es dansées permettron­t de développer le projet d’éducation artistique et culturelle. Pour ces activités, une participat­ion financière sera demandée au public.

Et Picasso donna un nouvel élan

C’est à l’effervesce­nce de la production d’oeuvres en céramique, dans les années 1950, dans la cité des Potier, que le musée consacrera, du 1er juillet au 15 septembre, sa grande exposition d’été pour mettre en valeur l’attractivi­té de la ville à l’issue de la Seconde Guerre mondiale et son savoir-faire dans la création céramique.

Si dès la fin des années 1930, l’ancienne cité potière, après une longue période de léthargie, a vu s’installer plusieurs artistes formés dans des écoles des beauxarts ou d’arts appliqués comme André Baud, Roger Picault et Roger Capron, c’est l’installati­on, de 1948 jusqu’à 1955, de Pablo Picasso, qui donnera un nouvel élan artistique à la cité en attirant une nouvelle génération de créateurs.

Matisse, Chagall Cocteau, Brauner

De très nombreux peintres et sculpteurs y viennent alors pour s’adonner aux pratiques des arts du feu et à la maîtrise de l’argile, en travaillan­t de concert avec les technicien­s des ateliers vallaurien­s, dont le célèbre atelier Madoura, créé dès 1938 par Suzanne Ramié.

Curieux de découvrir un nouveau matériau, la terre, Matisse, Chagall, Cocteau et Brauner viendront ici et y attireront poètes ou écrivains tels qu’éluard ou Prévert. Pendant dix ans, la cité se transforma en une vraie ville atelier bouillonna­nte de rencontres, de nouvelles idées et expériment­ations, d’initiative­s... et de fêtes. C’est cet âge d’or qui sera évoqué.

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(Photo Ph. D.) La danse et d’autres expression­s vivantes en lien avec les collection­s vont faire leur entrée au musée Magnelli, musée de la céramique.

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