Nice-Matin (Cannes)

Rien n’est encore figé chez Les Républicai­ns des Alpes-maritimes

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Feu vert : les candidats aux départemen­tales peuvent déposer leur dossier en préfecture depuis lundi. Idem pour les listes des régionales. Tout doit être bouclé avant le 5 mai. Dernier carat.

Une formalité ? C’est selon. Dans les Alpes-maritimes, chez Les Républicai­ns, les pourparler­s ont encore agité le week-end des barons azuréens. À la clé, déjà des ajustement­s pour les départemen­tales. Le duo Philippe Pradal-christelle d’intorni, adoubé dès juillet dernier par LR dans le canton Nice-4, aura vécu le temps d’une annonce. La maire de Rimplas est catapultée dans le canton de Tourrette-levens au côté d’éric Ciotti. Exit Caroline Migliore, « l’estrosiste », pourtant ex-binôme du députéprés­ident de la fédération LR 06, elle fera campagne avec l’adjoint au maire de Nice.

Éric Ciotti botte en touche. Il n’infirme ni ne confirme : « D’ici le 5 mai, vous aurez la configurat­ion totale et définitive de nos duos. »

Des cantons qui coincent encore

D’autant qu’il reste deux cantons où ça coince. À Vence, Charles Ange Ginésy n’a pas encore tranché. Repartira, repartira pas avec la sortante Anne Sattonnet ? Les relations semblent toutefois se réchauffer entre le président du conseil départemen­tal et la Vençoise. Elle avait pourtant hypothéqué ses chances d’être de nouveau de l’aventure départemen­tale en présentant une liste dissidente pour les sénatorial­es.

Pour Nice-3, qui englobe Carros, c’est un autre imbroglio. Très logiquemen­t selon la règle des Républicai­ns [un perdant aux municipale­s de 2020 ne peut être investi], Yannick Bernard devait être candidat à la place de l’ex-maire, Charles Scibetta, battu en juin dernier. C’était plié, jusqu’à une décision du tribunal administra­tif invalidant le scrutin. Jugement dont a fait appel le nouveau premier magistrat. Comment trancher entre les deux ? Un casse-tête pour le patron de la fédération LR azuréenne qui doit aussi jongler pour les élections régionales où tout va se jouer dans les prochains jours.

LR-LREM : la quadrature du cercle pour Ciotti

Les négociatio­ns entre Éric Ciotti et Christian Estrosi se tendent à mesure que LREM se détend sur une éventuelle alliance avec LR dès le premier tour des régionales. Avec quelques signes déjà apparents. Loïc Dombreval, le député macroniste de la 2e circonscri­ption des Alpes-maritimes arrive à peine à dissimuler qu’il a trouvé sa (bonne ?) place sur la liste des Républicai­ns pour le scrutin régional. Il a, d’ailleurs, préparé le terrain dans nos colonnes, dimanche, en soutenant ouvertemen­t le sortant, Renaud Muselier, qui a officialis­é, hier soir, sa candidatur­e [lire ci-dessus], et non « sa » secrétaire d’état, Sophie Cluzel, candidate LREM déclarée en Paca.

Éric Ciotti pourra-t-il soutenir une liste Muselier infiltrée de nombreux macroniste­s ? Si Sophie Cluzel jette l’éponge, la pilule ne passera pas. Même si Christian Estrosi et Renaud Muselier jurent qu’il ne s’agit pas d’un accord « d’appareils ». «Onverra» , répond Éric Ciotti qui glisse « la situation est encore mouvante » . Lui, de droite sans concession envers Macron, voyait les Républicai­ns en marche, mais pas comme ça...

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