Interpellation et saisies de stups à Fréjus
C’est ce qu’ils appellent une opération réussie. Hieri matin, une trentaine de fonctionnaires de police(1) ont investi le quartier de La Gabelle à Fréjus pour lutter contre le trafic de stupéfiants. Une action menée dans un contexte tendu depuis deux mois avec une répétition des actes de violences contre les forces de l’ordre ou de dégradations urbaines, visant notamment les caméras de vidéosurveillance (lire pages suivantes). Si l’inspection des caves délabrées et des parties communes taguées n’a rien donné, celle d’un garage extérieur, qui a paru suspect aux enquêteurs dès leur arrivée sur place, a été plus heureuse. 5,6 kg de résine de cannabis et trois kilos d’herbe y ont été saisis, tandis qu’un homme d’une trentaine d’années a été interpellé.
Résine de cannabis dans le frigo
La voiture garée de travers devant ce box a intrigué les forces de l’ordre, obligées de faire entrer en piste Natcho - le chien spécialisé de la brigade canine - pour flairer. La bête ‘‘a marqué’’ devant la porte puis encore plus devant un frigo situé au milieu du local, entre des palettes de café, des boîtes de condiments et du gel douche. À l’intérieur, les officiers ont trouvé 55 savonnettes de résine de cannabis et trois kilos d’herbe. Des rouleaux de cellophane, des équipements de moto et des contours en plastique pour des cartes téléphoniques ont également été récupérés à proximité. Concernant le véhicule, ouvert par un dépanneur sur demande des enquêteurs, les documents laissés à l’intérieur ont permis d’identifier le propriétaire du garage. Le trentenaire, habitant du quartier, a été interpellé dans la foulée, à son domicile, dans le calme. Près de 4 000 euros en petites coupures ont été également été saisis chez lui. Il a été auditionné au commissariat de Fréjus dans la journée. Dans le même temps, un jeune individu suspecté d’avoir été l’un des plus virulents, au moins par les mots, avec les forces de l’ordre lors de la nuit de tension de samedi dernier a été convoqué au commissariat.
Les différentes enquêtes se poursuivent, notamment au sujet des dégradations réalisées sur les mas des huit caméras de vidéosurveillance entourant le quartier. 1. Opération conjointe des polices nationale et municipale, de la brigade anticriminalité (Bac), de la brigade de sûreté urbaine (les enquêteurs) et de la brigade canine.