L’arrestation d’ex-membres des Brigades rouges fait polémique
Emmanuel Macron a décidé de régler le vieux litige avec Rome sur les anciens membres des Brigades rouges réfugiés en France, en demandant hier que dix d’entre eux soient arrêtés. Sept ont été interpellés et trois sont toujours recherchés. Le Premier ministre italien Mario Draghi a aussitôt exprimé sa « satisfaction » .Ces activistes d’extrême-gauche venus se réfugier en France après les « années de plomb », marquées par des attentats et des violences lors des décennies 70-80, « responsables de très graves crimes de terrorisme, ont laissé une blessure encore ouverte, a-t-il souligné. La mémoire de ces actes barbares est vive dans la conscience des Italiens ».
La décision de transmettre au Parquet ces dix noms, « été prise par le président et s’inscrit strictement dans la doctrine Mitterrand » de 1985, consistant à n'extrader les ex-brigadistes que pour les crimes de sang, précisé l’élysée.
« Mini-rafle »
Leur extradition est, depuis des années, une demande de l’italie à laquelle la France n’a quasiment jamais accédé. « Tous les gouvernements ont refusé l’expulsion. Avec Macron, la France n’a plus de parole », a dénoncé Jean-luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise. « C’est une trahison innommable de la France. Je suis indignée et je n’ai pas les mots pour décrire cette opération qui s’apparente à une minirafle », a déclaré Me Irène Terrel, avocate de cinq des sept ex-brigadistes interpellés.