Laëtitia Milot se lance dans le thriller
DES TRAITS DE SA PERSONNALITÉ
Son nouveau roman, Sélia, qui vient de sortir chez Plon, signe la première incursion de l’auteure dans l’univers du thriller psychologique.
Elle est bluffante, Laëtitia Milot, avec son dernier roman. signe la première incursion de la comédienne, auteure de plusieurs ouvrages, dans l’univers du thriller psychologique. Le pitch : Sélia, une jeune fille plutôt discrète, secrète, a fait carrière dans la chanson après avoir gagné la Star Ac’. Mais Sélia n’est pas Jenifer…
Le succès s’est estompé. Et au moment où s’offre à elle une chance de revenir sur le devant de la scène, avec le premier rôle d’une comédie musicale, la jeune femme se retrouve victime d’un fan trop envahissant. Tout s’embrouille. L’auteure rebat les cartes et nous entraîne dans un scénario plein de rebondissements, qui nous font nous poser beaucoup de questions. Jusqu’au final, surprenant.
Sélia
C’est la première fois que vous vous essayez à l’univers du thriller psychologique...
C’est ça. J’avais vraiment envie de jouer avec la psychologie d’un personnage, avec celle des lecteurs. J’ai laissé une fin ouverte à l’imagination. Mes deux romans précédents étaient comme ça également, c’est un peu ma signature. J’aime l’idée de ne pas fermer une histoire, cela me donne l’opportunité de la reprendre si j’en éprouve le désir, et cela permet au lecteur de se projeter avec sa fin à lui.
Votre héroïne est une jeune femme discrète, presque pas faite pour le show-biz. Cela vous est-il déjà arrivé de vous dire que ce milieu n’était pas fait pour vous ?
Je me suis demandé parfois, oui, ce que je faisais là-dedans, comment j’allais m’en sortir... J’ai peut-être donné ce trait de caractère à Sélia à cause de ça. J’aime que le lecteur se projette dans mes romans comme s’il était dans la vraie vie alors, quand j’écris, je livre des traits de ma personnalité, j’aborde des thématiques qui me touchent, moi ou mes proches, comme l’enfance difficile dont je parle dans ce roman, la résilience également.
Vous interrogez également la fragilité psychologique des personnalités publiques ?
Je voulais surtout montrer combien ce milieu n’est pas facile, que le succès n’est pas garanti, et surtout pas à vie. Quand on met les pieds dedans, il faut avoir la tête sur les épaules et avoir conscience que l’on fait de vous une star aussi vite que l’on peut vous oublier. Cela peut vous détruire. Je veux montrer à toutes celles et ceux qui veulent aller jusqu’au bout de leur rêve, dans ce milieu, qu’il faut y aller mais sans oublier d’où l’on vient, et que ce métier peut vous détruire.
« J’aime que le lecteur se projette dans mes romans »
Vous abordez aussi le rapport que l’on entretient avec le public via les réseaux sociaux, et comment se protéger ?
Bien sûr. Il ne faut pas tout donner. En tant que personnalité publique, on ne peut pas répondre à tous les messages que l’on reçoit par exemple, mais si je parle de moi, j’ai une team - je préfère ce mot à fan-club - avec laquelle j’entretiens des rapports amicaux, privilégiés. Je suis proche de mon public et ça, on ne pourra pas me l’enlever. C’est un peu ce que je dis dans le livre d’ailleurs : Sélia, elle prend des ondes positives auprès d’eux.
Avez-vous été confrontée à un fan un peu trop envahissant ?
Une fois. Je me suis inspiré de lui d’ailleurs dans ce livre. C’est une situation très anxiogène et angoissante. Par contre aujourd’hui, j’ai une relation, via les réseaux sociaux, très bienveillante avec mon public, mes fans. J’aime beaucoup la relation que j’ai construite avec eux. Bien sûr, certains n’aiment pas ce que je fais, c’est leur droit évidemment. Mais j’avoue que je n’ai pas beaucoup de
Vous saluez, en préambule, l’auteur Julien Dufresne-lamy, avec qui vous avez collaboré ?
Je suis sur ce roman depuis deux ans et demi. Comme le thriller psychologique était une structure d’écriture que je découvrais, c’était très difficile à adopter. Il y avait beaucoup de travail à réaliser sur ce planlà, comme sur la psychologie des personnages. Julien m’a épaulé à ce niveau-là les six derniers mois, et chez Plon,
Gregory Berthier mon éditeur, m’a également accompagnée durant ces deux ans et demi de travail.