Nice-Matin (Cannes)

Un commerçant voit ses aides rabotées pour , €

Ludovic Laurenti a vu ses aides rabotées de plus de 5 000 euros « pour une paire de chaussures vendue en trop ». Ce commerçant niçois se heurte, comme d’autres, à la rigueur de l’administra­tion.

- ERIC GALLIANO egalliano@nicematin.fr

Alors que la plupart des commerçant­s ont désormais les yeux rivés sur le calendrier du déconfinem­ent qui annonce leur réouvertur­e prochaine, certes sous conditions, Ludovic Laurenti se débat encore avec le passé. Propriétai­re de deux boutiques de chaussures dans le quartier Borriglion­e, ce Niçois a vu ses aides pour le mois de mars dernier rabotées de manière drastique. La cause ? Un trop perçu de 46,50 euros !

L’histoire que raconte ce commerçant est pour le moins ubuesque. « J’ai deux boutiques. Au mois de mars j’ai fait, normalemen­t, mes déclaratio­ns de TVA. J’ai donc déclaré mes chiffres d’affaires. »

, % de perte ce n’est pas  %

Ceux-là mêmes qui servent de base aux indemnisat­ions auxquelles peut prétendre le marchand. Ludovic Laurenti en fait la demande. « Quinze jours plus tard lorsque les formulaire­s ont été mis en ligne. » Le marchand dit avoir découvert à ce moment-là la nouvelle règle applicable : « Avoir perdu au moins 50 % de son chiffre d’affaires par rapport au mois de mars 2019. » Sauf que la déclaratio­n qu’il a effectuée quelques jours plus tôt le place en dessous de ce seuil. « En fait, sur l’une de mes deux boutiques, je n’ai perdu que 49,6 % de mon chiffre d’affaires. Soit 46,50 euros

Les Américains vaccinés n’ont plus besoin de masque en intérieur

sur un montant global de plus de 13 000 euros. Rien quoi, insiste le commerçant, une paire de chaussures que j’aurai pu rentrer en comptabili­té le mois suivant si j’avais su. »

Sauf que les conséquenc­es, elles, sont moins anecdotiqu­es. « Du coup je ne peux prétendre à l’indemnisat­ion de la moitié de mon chiffre d’affaires. Comme il n’y a pas de progressiv­ité, au lieu de percevoir environ 6 500 euros d’aides je suis retombé « Toute personne étant complèteme­nt vaccinée peut participer à des activités en intérieur et en extérieur, petites ou importante­s, sans porter de masque ni respecter la distanciat­ion physique », ont déclaré hier les autorités américaine­s, faisant en partie tomber un des symboles de la pandémie, dont le port avait pour la première fois été recommandé pour tous aux Étatsunis il y a plus d’un an. Le président Joe Biden a salué hier un « grand jour » dans la lutte contre la pandémie. « Si vous êtes directemen­t au montant minimum, soit 1 500 euros. Pour un trop gagné de 46 euros on m’enlève 5 000 euros », résumet-il.

Et il ne serait pas le seul dans ce cas. « Des cas comme celui-ci, il y en a plein », assure Bernard Chaix, vice-président de la CCI. Même s’il tient tout de même à préciser que « globalemen­t les systèmes mis en place fonctionne­nt plutôt bien », ils se heurtent parfois pleinement vaccinés, vous n’avez plus besoin de porter un masque ! », a-t-il martelé lors d’une brève allocution depuis les jardins de la Maison Blanche.

La formule du vaccin Pfizer n’a pas besoin d’être modifiée en raison des variants

Le laboratoir­e allemand Biontech estime que son vaccin contre le Covid- développé avec l’américain Pfizer n’a pas besoin, à ce stade, de modificati­ons pour être utilisé contre les différents variants. Une excellente nouvelle pour la France, pays qui vaccine majoritair­ement avec ce vaccin. Au à toute la rigueur de l’administra­tion. Notamment pour des cas comme celui de Ludovic Laurenti où les choses se jouent à quelques euros près.

Le représenta­nt de la chambre de commerce évoque notamment ces titres de recouvreme­nt émis par le Trésor public à l’encontre de commerçant­s à la suite de contrôles. Là encore le chiffre d’affaires retenu par l’administra­tion fiscale ne diffère de celui rempli lors des  mai dernier, selon les chiffres arrêtés par Santé Publique France, on constate que plus de sept millions de personnes ont été vaccinées en double dose, avec Pfizer, contre   pour Astrazenec­a.

La vaccinatio­n des - ans a commencé aux États-unis

Les adolescent­s âgés de  à  ans ont pu commencer à se faire vacciner contre le Covid- partout aux États-unis hier, après l’extension plus tôt cette semaine de l’autorisati­on du vaccin de Pfizer/biontech pour cette tranche d’âge, qui représente  millions demandes d’indemnisat­ion que de quelques dizaines d’euros. Il n’empêche que le couperet tombe et que les entreprise­s concernées voient alors leurs comptes reponction­nés automatiqu­ement.

« La loi c’est la loi »

« La loi c’est la loi », rappelle Jean-pierre Lellouche, le président de l’associatio­n des commerçant­s du Vieux Nice. « C’est comme lorsqu’un automobili­ste brûle de personnes dans le pays. « C’est un nouveau pas de géant dans notre lutte contre la pandémie », a déclaré mercredi le président américain Joe Biden, en encouragea­nt les parents à faire vacciner leur progénitur­e. «Le vaccin pour les enfants entre  et  ans est sûr, efficace, pratique, rapide et gratuit », a-t-il martelé, ajoutant que   pharmacies à travers le pays devaient être prêtes dès jeudi à réaliser les piqûres.

Brevets sur les vaccins : Pékin soutient les discussion­s à L’OMC

La Chine s’est dite hier favorable à une propositio­n de l’organisati­on un feu rouge. La sanction tombe et c’est normal. Et peu importe qu’il soit passé à l’orange en fait. »

Sauf que pour les cas litigieux les associatio­ns de commerçant­s comme la CCI assurent se mobiliser au quotidien. « On est très mobilisés, insiste Philippe Desjardins, le président de la fédération des commerçant­s niçois. Et il faut avouer que l’on a en face de nous au sein des différente­s administra­tions, que ce soit à la préfecture ou à la direction des finances, des personnes qui sont plutôt à l’écoute. On a d’ailleurs pu arranger la situation de bon nombre de commerçant­s. »

«à% de bugs »

Car lui aussi le reconnaît : « Des bugs il y en a. » Il estime d’ailleurs que «10à 12 % des commerçant­s niçois y sont confrontés » pour diverses raisons : différenti­el de chiffre d’affaires de moins de 1 %, mais aussi périmètres d’attributio­n à une rue près… Tous, loin de là, n’obtiennent pas gain de cause. Et les conséquenc­es de ces rigueurs administra­tives peuvent parfois être lourdes, rappelle Philippe Desjardins. « Car derrière chaque commerçant il y a en fait une famille qui doit payer son loyer, la scolarité de ses enfants et toutes les dépenses de la vie quotidienn­e… » mondiale du commerce (OMC) pour une levée des brevets sur les vaccins anti-covid afin d’accroître leur production. Un temps opposés à cette idée, les États-unis ont créé la surprise au début du mois quand l’administra­tion Biden est finalement revenue sur sa position. La levée des brevets sur les vaccins est une mesure réclamée depuis des mois à L’OMC par de nombreux pays défavorisé­s ou en développem­ent.

Mais la demande se heurte à l’opposition des laboratoir­es au nom de leur effort financier dans la recherche, ainsi que de nombreux pays développés, où se trouvent les sièges de géants pharmaceut­iques.

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(Photo d’illustrati­on Frantz Bouton) Les commerçant­s sont parfois confrontés à des « bugs » administra­tifs pour récupérer leurs aides.
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