Nice-Matin (Cannes)

Dans la Brague, à Antibes, l’espoir d’une saison normale

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Les campings de la plaine de la Brague auraient dû ouvrir début avril. Durant les vacances de Pâques, le quartier, entre petit air de campagne et grandes plages de galets, aurait dû fourmiller de touristes, en tenue légère et insouciant­s. Des échos de rires et de conversati­ons dans toutes les langues ou presque auraient dû résonner entre bungalows, campingcar et tentes dressées près de l’eau.

Mais, cela, c’était avant. Avant la crise sanitaire, bien sûr, et avant les inondation­s meurtrière­s du 3 octobre 2015 qui ont abouti à la fermeture définitive de plusieurs établissem­ents. Et pour ceux qui sont restés ouverts ? La peine est double. « On travaille dur mais toujours avec une menace au-dessus de la tête. Celle du futur plan de prévention des risques d’inondation­s », soupire Luc Douliot, gérant des Embruns [voir encadré]. Lui, a ouvert la veille du week-end du 8 mai. Avec un espoir ravivé depuis l’annonce de la levée des restrictio­ns de déplacemen­t à travers la France.

« Retrouver les habitués »

« Nous allons dans un premier temps retrouver nos clients propriétai­res de leur mobile-home, et ça fait chaud au coeur. Cela va animer le camping et le secteur. On en a besoin ! » sourit Françoise Pauget, cogérante de l’emblématiq­ue camping du Pylone.

Le plus grand établissem­ent d’antibes, à ce jour, a été amputé de ses terrains à la suite de la crue. En 2020, la pandémie a gravement accentué les difficulté­s. Après une longue incertitud­e sur la possibilit­é de rouvrir ou pas, il a fallu, comme partout ailleurs, mettre en place un protocole sanitaire strict. Certains ont jeté l’éponge. Comme Le logis de la Brague, mis à la vente. « Les gens ont préféré la montagne ou la campagne, loin des villes. La saison a été dramatique. Nous avons perdu la clientèle internatio­nale habituelle », rappelle Luc Douliot. Alors, on travaille et on s’adapte. Pour compenser un peu la baisse d’activité, Douce France a pu compter sur l’accueil d’ouvriers et artisans travaillan­t sur des chantiers. Le Pylone, lui, aussi a joué la carte de l’hébergemen­t hors saison.

Réservatio­ns :

« les gens attendent »

On espère maintenant voir arriver les vacanciers. Sur le front des réservatio­ns ? « Pratiqueme­nt rien pour mai et juin, ce qui est normal. Les gens attendent de voir l’évolution de la situation, résume Sonia Hervier, propriétai­re de Douce France. On les rassure en appliquant bien sûr pour les réservatio­ns une clause de remboursem­ent. » Françoise Pauget est optimiste : « En juillet et août, les vacanciers français vont venir. Ils ont un grand besoin de décompress­er. Après, pour la clientèle européenne, on ne sait pas encore. On espère une belle saison. Il faudrait que les loisirs autour reprennent, comme Marineland, Antibes Land... Pour l’instant, la réouvertur­e du paint-ball sur une partie de notre terrain a été refusée. »

En attendant, entre travaux d’entretien et jardinage, les derniers campings de la Brague bruissent d’activités. Tout doit être prêt !

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Les derniers campings de la plaine de la Brague, rescapés des inondation­s de , ont dû affronter une nouvelle crise, due cette fois à la pandémie mondiale. Vaille que vaille, ils s’apprêtent à ouvrir.

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