Déferlante de nettoyage en mer et sur les plages
Pour sa troisième opération du genre, Keller Williams a organisé un vaste nettoyage du littoral. Le résultat alerte : près de 6000 mégots, 140 bouteilles plastique et des centaines de déchets.
On plie, on tend le bras et on se relève ! Hier matin, les baigneurs ont découvert de drôles de sportifs adeptes de génuflexion à Antibes. Parés d’un t-shirt carmin, ils ont traqué le moindre mégot, la moindre trace de plastique. Une opération de nettoyage « Red Day » pour que Dame Nature voie un peu moins rouge… À l’initiative de la franchise immobilière Keller Williams, plus d’une centaine de participants ont pris en main l’événement – en groupes de dix maximum, dans le respect des gestes barrière. Épaulés par les bénévoles d’opération Mer Propre, de l’association de Plongée Antibes, des Fonds Bleus et de la Surfrider Fondation, les soixante-dix agents ont passé au crible le littoral de la pointe Bacon à la Gravette. Une troisième opération du genre qui porte ses fruits. « Ilya une réelle émulation grâce à ces actions. Depuis, l’hôtel du Cap-edenroc,
La Siesta ou encore Boulanger se sont lancés avec nous », indique Christophe Geloni, d’ensemble pour la protection du littoral antibois qui avec les bénévoles sur terre et dans l’eau a fait des découvertes insolites : balais, balayettes, transformateur électrique, appareil photo, clefs, brosse à dents, compas de marin, ballon, carte de lavage… « 80 % des déchets en mer proviennent de la terre », lance Mélanie Neto, responsable de l’antenne Surfrider Fondation des Alpes-maritimes en désignant les bâches sur lesquelles, petit à petit les déchets récoltés s’amoncellent.
« Ramasser c’est une chose. Malheureusement on revient ici dans quinze jours, on fera le même résultat. C’est aussi pour cela que je rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’attendre une action pour prendre un sac et jeter les déchets que l’on croise », reprend Christophe Geloni en soulignant l’impact de cet étalage d’horreurs glanées entre les palmes et serviettes : « Visuellement on se rend compte de ce que cela représente. » Un travail d’analyse précis est donc effectué, listant précisément le type de pollution et sa quantité. « Ce sont des données scientifiques qui nous permettent de faire avancer les lois », indique Mélanie Neto, qui sait qu’il n’y a que le concret, si écoeurant soit-il, qui peut faire bouger les lignes.
■ Pour suivre les prochaines opérations, rendez-vous sur la page Facebook @Ensemble pour la Protection du Littoral Antibois