Les Floralies ce week-end
La cadence ? Pas question de la perdre ! Autour du tapis, le rempotage tourne à plein pot. Au programme : 2500 oeillets d’inde. Aussitôt calés sur le chariot, les plants trouvent leur place parmi les 6 000 m2 de serres. Une matinée parmi tant d’autres au sein de la pépinière d’antibes. Si beaucoup pensent encore que le service dédié au végétal coule des jours heureux du côté du château Salé, c’est à tort. Puisque depuis 2014, les neuf agents arpentent ce terrain d’un hectare et demi situé sur… la commune de Biot (1) ! Une originalité qui s’enracine route des Colles.
Tout est produit ici
C’est vrai, c’est notre période de rush », reconnaît Frédéric Millon, responsable d’unité, en évoquant l’événement des Floralies (voir cicontre ):« Il faut tenir le calendrier. Avec la météo, ce que nous avions prévu a été décalé d’une semaine. » Ce ne sont pas moins de 50 000 fleurs qui doivent orner les rues, places et autres giratoires de la cité des Remparts en un temps record. Un travail de fourmi. Puisque chaque pétale, chaque feuille, a poussé ici. « Cela nous permet d’avoir une vraie liberté, sur les couleurs notamment », souligne Khera Badaoui Huguenin-vuillemin, adjointe à l’entretien et la mise en valeur du paysage urbain. Parce que oui, il y a des tendances en matière de végétal. Esthétiques, certes, mais aussi idéologiques.
«On est dans une démarche durable depuis plusieurs années », affirme Jeff Ménétrier, directeur adjoint de l’environnement, en désignant des plantes grasses : « Par exemple, pour le jardin de la Sarrazine, on a choisi des espèces qui ont besoin de peu d’eau. »
Et bien sûr, plus question d’user de produits phytosanitaires. « Franchement, ébouillanter les mauvaises herbes : on en est revenu. Le résultat n’était pas probant. » Le mieux ? « Arracher chacune. » Bref,
«Le théâtre le Tribunal cultive l’art des répliques cultes
Plutôt ou ? Pour sa deuxième exposition urbaine du genre, le théâtre Le Tribunal vous laisse largement le choix. Après avoir installé sur sa façade et autour du kiosque de la place Nationale des citations poétiques, il est l’or monseignor d’accueillir les répliques cultes de film. Votre moment ciné préféré n’y figure pas ? Houston, on n’a pas de problème puisque l’équipe a pensé à tout : une bâche vierge est installée afin que vous puissiez ajouter votre touche. On dirait bien qu’on vous a fait une offre que vous ne pourrez pas refuser. la main de l’homme reste le plus efficace des outils. Et son cerveau, le plus fin allié. Pour ne pas se planter, mieux vaut penser : « Auparavant vous pouviez trouver les mêmes végétaux du nord au sud de la France. Ce qui est une hérésie ! » La production locale défend les couleurs endémiques. Beaucoup plus logique ! « C’est vrai qu’il y a de quoi faire », reconnaît Frédéric Millon, formé au lycée horticole, en avouant un penchant pour les roses, symbole de la douceur d’antibes. Une image de carte postale qui n’existe que par le savoirfaire des femmes et hommes qui l’appliquent. Au gré des saisons. Puisque c’est tout au long des mois que ça remue dans la pépinière. Prochaine échéance ? À l’automne. Pour remplacer la palette estivale par des nuances plus hivernales.
Un dernier week-end avant le déconfinement progressif. Histoire de célébrer le printemps et le retour à la vie petit à petit, pourquoi ne pas prendre le temps de faire un saut du côté des Floralies ? Samedi et dimanche, c’est opération portes ouvertes à la villa Eilenroc. De heures à heures, il est possible de visiter gratuitement l’écrin de l’avenue Mrs-beaumont. Des visites guidées de la roseraie Meilland sont au programme. Non loin de là, toujours au Cap d’antibes, la villa Thuret propose de découvrir la richesse de ses jardins avec des guides, de heures à heures. À noter : dimanche à
h , le concours de photo sacrera ses grands lauréats au sein de la villa Eilenroc.
EN IMAGE