Variant indien dans les A-M. : deux cas suspects
Hier matin, chez nos confrères de France Bleu Azur, Romain Alexandre, directeur départemental de l’agence régionale de santé (ARS) des Alpesmaritimes, a affirmé que deux cas suspects de variant indien de la Covid-19 étaient en cours d’analyse. « Nous attendons confirmation d’un ou deux cas et ces deux personnes sont bien entendu à l’isolement », a-t-il expliqué à l’antenne. Les prélèvements sont en cours de séquençage.
La réponse ne sera connue que la semaine prochaine selon Romain Alexandre, contacté par Nice-matin. Mais, hier après-midi, la prudence était de mise à l’agence régionale de santé : « Rien ne permet d’affirmer qu’il s’agisse du variant indien. » Par mesure de précaution, les deux patients ont évidemment été mis à l’isolement.
foyers de contamination en France
Si tel était le cas, ce seraient le ou les premiers cas dans les Alpes-maritimes, mais pas les premiers en France. Une augmentation du nombre de contaminations liées au variant indien du coronavirus a été observée dans l’hexagone depuis une quinzaine de jours, selon Santé Publique France. Elle estime toutefois qu’il n’existe pas pour l’instant de diffusion « significative ». Le variant indien, désigné par le nom de sa lignée B.1.617, a été classé cette semaine par l’organisation mondiale de la Santé comme « préoccupant », aux côtés des variants britannique, sud-africain et brésilien. Jusqu’alors, les autorités sanitaires faisaient état de 24 foyers de contamination en France, dont deux dans les Bouches-du-rhône. Des personnes revenant d’inde (mais sans lien l’une avec l’autre et pas en même temps) avaient été tour à tour détectées.
« La grande majorité des épisodes déclarés à ce jour est liée à des cas de retour d’un séjour en Inde », insiste Santé Publique France.
Le variant britannique toujours majoritaire
En France métropolitaine, c’est le variant britannique qui reste majoritaire avec près de 80 % des contaminations. Il représentait déjà plus de deux cas sur trois dans les Alpes-maritimes au 18 février, date à laquelle les premiers chiffres sur sa présence ont été publiés. En moins de trois mois, il a pris davantage d’ampleur encore : aujourd’hui, 9 malades sur 10 malades détectés dans le département ont contracté cette mutation. Les variants brésilien et sud-africain demeurent très marginaux : un cas sur 30 environ. Et la souche originelle ? Elle a reculé pour, quasiment, s’éteindre. Mi-février, l’absence de variant représentait un cas sur trois. Aujourd’hui, c’est un cas sur… 75.