Les femmes fatales de la Castre
Judith dans la tente d’holopherne, un général assyrien sur le point de mener une offensive contre la ville de Béthulie. Elle vient de le décapiter, et se prépare à emporter sa tête dans un panier pour le montrer aux soldats du général et les faire fuir. C’est le moment juste après la décapitation qu’a illustré Artemisia Gentileschi, peintre italienne réputée du XVIIÈ siècle.
Outre cette thématique biblique particulièrement forte, qui est déclinée tout au long de l’exposition « Femmes fatales» en place depuis mercredi et jusqu’au 5 septembre au Musée des explorations du monde, (ancien musée de la Castre) l’histoire du tableau mérite d’être racontée.
La toile avait été stockée dans les réserves du musée sans que personne ne l’ait identifiée. « Elle avait apparemment été offerte en juin 1933 par une certaine Mme Derive, mais dont nous ne sommes pas parvenus à retrouver la trâce» explique Théano Guillaume-jaillet, directrice des musées.
Elle est ressortie il y a peu et a surtout été merveilleusement restaurée.
Pour être aujourd’hui au centre de l’exposition « Femmes fatales» .
« Fatales venant du mot fatum qui signifie destin. Cette exposition se concentre sur le destin de deux femmes, séductrices, qui ont usé de leurs charmes pour attirer les hommes et accomplir leur mission..» explique Fadoua Mas, médiatrice culturelle du musée. Outre l’oeuvre majeure d’artémisia Gentileschi, d’autres peintres exposés ici évoquent la thématique : Lambert Sustris, Guido Reni, Andréa Commodi ou encore le sculpteur Victor Segoffin...
6, rue de la Castre. Du mercredi au dimanche de 10 h à13 h et de 14 h à 18h.