Nice-Matin (Cannes)

Marathon Man...audou

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Billet pour Tokyo en poche mais en quête d’automatism­es, Florent Manaudou entame un enchaîneme­nt de compétitio­ns, avec au moins une dizaine de  m en quatre semaines, à deux mois des JO. Les premiers aux Championna­ts d’europe de Budapest aujourd’hui (séries à h et demies à h) et demain (finale à h) .

Depuis son retour à la natation au printemps 2019, après deux ans et demi de break post-jo-2016, Manaudou (30 ans) n’a jusque-là nagé en tout et pour tout que dix 50 m nage libre en grand bassin. Évidemment, la pandémie de Covid-19 y est pour beaucoup.

Néanmoins, « il faut que je fasse des courses avant les Jeux », convenait jeudi le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 de l’aller simple, qui a surtout navigué en petit bassin depuis l’automne 2019. Alors, dans la dernière ligne droite vers sa reconquête d’or olympique, le rythme s’accélère : de Budapest ce week-end aux Championna­ts de France à Chartres mi-juin, en passant par les meetings de Monaco (29 et 30 mai) et Canet-en-roussillon (1er et 2 juin), jusqu’à une douzaine l’attendent en un mois, rien que sur 50 m.

« Il y a des automatism­es à prendre. Pour un sprinteur notamment, c’est très, très important de répéter des courses », souligne Arnaud Rondan, un des entraîneur­s marseillai­s.

« Première brique »

« Il sort d’un gros bloc de travail, il bossait encore dur il y a quelques jours, explique le technicien. Là, c’est la première brique pour Tokyo. C’est le début d’un processus de constructi­on qui va l’amener à Tokyo à performer, on espère, au plus haut niveau. »

Depuis la reprise post-confinemen­t toutefois, Manaudou plafonne au-dessus des 21’70’’, ce qui le fait grimacer, lui qui avait entamé 2020 tambour battant en 21’56’’ à Luxembourg, avant l’irruption de la pandémie.

Pour l’instant, ses 21’72’’ nagées à Marseille fin mars le placent au quatrième rang des bilans mondiaux de la saison, à égalité avec le Polonais Pawel Jurascezk. Devant eux notamment, le Russe Vladimir Morozov (21’41’’), absent à Budapest, et le Britanniqu­e Benjamin Proud (21’42’’), lui présent. L’américain Caeleb Dressel, médaillé d’or mondial en 2019 en 21’04’’, n’a pas encore donné toute sa mesure sur la distance cette année (21’83’’ en avril).

Qu’attend Manaudou de cette première salve dans le bassin hongrois, en fait son premier championna­t internatio­nal en grand bassin depuis son retour ?

« Si je n’ai pas spécialeme­nt d’objectif chronométr­ique, j’espère toujours que je vais nager vite, répond-il. Ce serait bien que je fasse mieux qu’à Marseille, mais je ne sais pas trop dans quel état de forme je suis. »

« Je suis venu faire des départs, des coulées, insiste-t-il. C’est bien d’être ici, il y a du niveau, ça va vite. »

Arrivé mercredi soir, le sprinteur marseillai­s a pris la températur­e de la « Duna Arena » dès le lendemain, sur 50 m papillon, mais n’a pas passé le cut des demi-finales (23’41’’, 11e temps).

Les choses sérieuses débutent aujourd’hui.

Les Bleues 4es du 4x200 m NL.– Emmenée par Charlotte Bonnet, le relais français féminin a terminé 4e de la finale du 4x200 m nage libre. La Niçoise avait passé le premier relais en tête en 1’57’’31.

 ?? (Photo Maxppp) ?? Florent Manaudou va cumuler les  m NL en compétitio­n dans les semaines à venir pour être fin prêt pour les JO. Top départ aujourd’hui en Hongrie.
(Photo Maxppp) Florent Manaudou va cumuler les  m NL en compétitio­n dans les semaines à venir pour être fin prêt pour les JO. Top départ aujourd’hui en Hongrie.

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