Poney retraité cherche jardin à brouter !
Sur Grasse, Chateauneuf, Bar-sur-loup et bientôt le Tignet, Florence Bonardo et son équipe proposent aux propriétaires d’accueillir leurs vieux poneys. Nourriture contre désherbage...
Ils arrivent en trottinant du fond du terrain. L’appel de la gamelle, ça marche toujours… Jumper (26 ans), en premier, bien dodu qui se régale. Flicka (29 ans) juste derrière. « C’est elle qui nous a poussées à créer une association. Quand je l’ai récupérée, elle était squelettique et déprimée. Et Olivia qui est très attachée à elle, m’a convaincue de la garder… » explique Florence Bonardo.
Equi’rest. L’association qui récupère les poneys à la retraite et les amène à l’écopâturage. « Il faut savoir que bien souvent, les poneys commencent à travailler en club à 4 ou 5 ans et s’arrêtent vers 25 ans. Quand ils ont de la chance ils vivent un peu dehors, sinon souvent, ils passent leur temps en boxes. » Florence, monitrice d’équitation, a trouvé une façon de les remercier de tout ce bonheur donné aux passionnés. « Quand les poneys sont en liberté, à manger de l’herbe et à se promener toute la journée, ils retrouvent la forme. Un poney ça marche et ça mange 22 heures sur 24… » Ce qu’ils font désormais tous les jours avec Florence et sa petite équipe.
Une dizaine de terrains
Ce jour-là, avec Olivia Berrio et Liv Debruyne, élèves de Florence très actives dans l’association, elles font leur petite tournée des terrains en écopâturage. Jumper et Flicka dans le quartier de Saintmathieu, deux autres un peu plus loin sur Grasse. « Nous avons une dizaine de terrains en tout. Dont nous nous occupons avec ces deuxlà, mais aussi Câline, Gigolo et Pompon. Nous intervenons sur Grasse,
Châteauneuf, le Bar-sur-loup et bientôt, quand le sixième poney : Elijah va arriver, le Tignet… »
Le principe est simple : Equi’rest propose à des propriétaires de terrains en friche ou pas d’accueillir les poneys. Ces derniers, en se nourrissant, vont nettoyer les lieux. « En général un terrain de 2000 m2 est défriché en une semaine. Cela dépend de la qualité de l’herbe. Les poneys commencent par le meilleur : la petite herbe toute neuve. Ils finissent par l’autre. » Florence et son équipe s’occupent de tout : « nous sécurisons les terrains avec des piquets et des clôtures, nous visitons les poneys tous les deux jours. Et nous emmenons les compléments alimentaires pour ceux – Flicka par exemple- qui en ont besoin. »
Libre participation
Les propriétaires ne paient rien. « C’est le principe : ils donnent de quoi manger aux poneys qui nettoient leurs parcelles. Parfois ils nous versent un don. Bien sûr ce dernier est toujours le bienvenu. Pour nous occuper des poneys, il faut du matériel, de quoi les transporter, des fonds pour les soigner. » Alors l’association a ouvert une cagnotte Leetchi (Leetchi Equi’rest) afin de subvenir aux besoins de tout ce petit monde. À soutenir !