« Les Français ont des fourmis dans les jambes »
Invité hier du « Hub Éco » de notre journal, le secrétaire d’état au Tourisme, Jean-baptiste Lemoyne, mise sur une reprise de l’activité cet été, particulièrement dans notre région.
En contact permanent avec les acteurs de la filière touristique depuis le début de la crise sanitaire, Jean-baptiste Lemoyne les a à nouveau réunis hier matin pour évoquer le calendrier des réouvertures et envisager les perspectives pour la saison estivale. Quelques heures plus tard, le secrétaire d’état chargé du tourisme était l’invité du « Hub Éco » Nicematin/var-matin en compagnie de François de Canson, le directeur du comité régional du tourisme.
Quel est, à ce jour, l’état des lieux des réouvertures ?
La reprise est là. Elle est progressive. Nous avons franchi deux étapes, celle du mai qui redonnait la liberté de circulation en France, et celle du mai, avec la réouverture des terrasses, et des musées notamment.
Les Français sont au rendez-vous. Ils ont des fourmis dans les jambes. Les week-ends prolongés de ces derniers jours ont connu une très forte affluence. On mesure aussi cette reprise d’activité à la fréquentation des gîtes, qui viennent de vivre un mois de mai historique.
Que dites-vous aux Français pour cet été ?
Les Français ont reçu suffisamment de consignes depuis quatorze mois pour ne pas en rajouter. La France a tous les atouts : vous pouvez faire le tour du monde en faisant le tour de la France, et même le tour du monde dans la région Sud tant il y a de diversité entre le littoral, les espaces ruraux, la montagne, le tourisme urbain… J’appelle évidemment de mes voeux cet été bleu-blanc-rouge saison . Mon souhait est de convaincre les Français qu’ils ont beaucoup de choses à découvrir ou à redécouvrir en circuit court.
Et aux Européens ?
Il faut les convaincre de venir en France en toute sécurité.
Nos protocoles sanitaires sont béton. Tout est prêt pour accueillir les touristes européens.
Le pass sanitaire est prêt à être mis en oeuvre le juillet ?
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La France est en avance par rapport aux autres pays européens. Nous avons déjà expérimenté le dispositif à partir de l’application Tousanticovid. Ce certificat sanitaire européen sera un dispositif très simple et très souple permettant de franchir les frontières en prouvant que vous êtes soit testé, soit vacciné, soit immunisé.
Quelles règles pour les pays en dehors de l’europe ?
Nous sommes en train de mettre en place un tableau avec des destinations vertes, orange ou rouges. Pour ces derniers pays où le virus circule fortement et où les variants se développent, nous serons très exigeants, et le tourisme sera exclu. Nous ne voulons prendre aucun risque.
Verra-t-on des touristes américains sur la Côte cet été ? Nous l’espérons. Compte tenu de la montée en puissance de la vaccination et de la décrue de l’épidémie chez eux, nous avons bon espoir de les accueillir.
Nous sommes en train de travailler avec les États-unis dans ce but. Il y a d’ores et déjà un rebond des réservations et une envie de France. Ils veulent venir vite, dès le mois de juin.
Des Russes aussi ?
C’est un peu tôt pour le dire.
Les vaccins y sont différents.
Nous sommes en train de travailler sur ces sujets au niveau européen. Selon le classement du pays, nous pourrons peut-être envisager des moyens alternatifs, avec par exemple des tests PCR.
L’été dernier a été marqué par de nombreux débordements et une
entre Les Chats sauvages et Les Chaussettes noires. Les apprentis rockeurs font leurs griffes sur des reprises de tubes venus d’outre-atlantique. Des paroles en français écrites sur un coin de table suffisent à prolonger le succès. Les mésententes entre musiciens et le déclin du rock’n’roll des pionniers ont rapidement raison de leurs groupes.
A la fin des années , Dick, Eddy et Johnny ont toujours la banane mais plus la pêche. Coiffés sur le poteau par une nouvelle génération de chanteurs populaires aux cheveux longs. Aux Etats-unis,
Elvis Presley, boudiné dans son costume, tente un come-back. Mais la moquette est défraîchie dans le Heartbreak Hotel.
La route de Memphis devient une impasse baisse de la vigilance. Doit-on redouter un scénario identique ? Nous abordons cet été en étant instruits de l’expérience de et ce regain épidémique qui s’est traduit par une deuxième vague d’octobre à mai. Je sens les Français très concernés et très responsables. Cet été, vacances doit rimer avec vigilance.
Une réouverture des boîtes de nuit est-elle exclue cet été ?
Ce secteur n’a pas pu ouvrir un seul jour depuis le début de la crise. Nous avons fixé un rendez-vous au monde de la nuit autour du juin pour donner des perspectives. J’espère qu’on pourra le faire. Nous avons désormais des outils : le pass sanitaire, la vaccination. Ce sont des professionnels de la gestion des flux. J’ai confiance en eux.
Des moyens considérables ont été engagés pour soutenir le secteur du tourisme. La fin progressive du « quoi qu’il en coûte » évoquée par Bruno Le Maire signera-t-elle l’arrêt des aides ?
Nous avons engagé milliards d’euros depuis le début de la crise pour soutenir le secteur. Cette aide doit continuer de manière dégressive. Mercredi sera délibéré en Conseil des ministres le projet de loi rectificatif qui prévoit milliards d’euros pour faire face et adapter les dispositifs de soutien jusqu’en septembre. L’hôtellerierestauration et le monde du tourisme vont rester concernés par le fonds de solidarité.
Nous sommes toujours dans une logique d’accompagnement. et seuls les chemins de traverse permettront de tenir encore le haut du pavé.
Eddy, recyclé en crooner, Johnny, interprète caméléon, ne lâcheront pas les premières places des hit-parades.
Avec des hauts et des bas, Dick Rivers continuera de creuser son (micro) sillon, voix rauque et voie du rock, à l’ombre de ces deux géants.
Celui qu’antoine de Caunes avait – gentiment – ringardisé avec le personnage de Didier l’embrouille n’a pourtant jamais cessé d’être en prise avec son temps, s’entourant régulièrement de jeunes compositeurs, d’alain Bashung dans les années à Benjamin Biolay trente ans plus tard.
Avec son nom bientôt gravé à deux pas de la Grande Bleue, il restera pour toujours ce rockeur aux cheveux de jais, éternel amoureux de Miss baie des Anges.