RCT : c’est ici que tout commence
La phase finale débute aujourd’hui pour le RCT. Tout autre résultat qu’une victoire serait rédhibitoire. Les hommes de Patrice Collazo savent à quoi s’en tenir s’ils veulent continuer.
Un seizième de finale. Voilà comment Patrice Collazo présente cette rencontre face à Bordeaux. « Nous avons les cartes en mains et c’est nous qui allons décider de notre fin de saison. Désormais, chaque victoire nous permettra d’exister le week-end suivant. Nous avons bien matérialisé cela aux joueurs. Nous sommes sixièmes (septièmes après la victoire du Stade Français hier soir, NDLR), nous avons été à 95 % du temps en position de qualifiable. Dans un championnat aussi long et serré, nous avons eu des cartouches pour avoir du confort, on ne les a pas saisies. Ce week-end, nous sommes au pied du mur avec une première marche à gravir. » Voici quelques clés pour franchir ce premier obstacle.
➠ Redevenir maître de la discipline
Ce fut LE point noir des deux dernières rencontres de Top 14. À Montpellier et Clermont, les Toulonnais ont concédé trop de pénalités. « Nous avons fait un retour vidéo afin de voir ce qui n’allait pas. Toute l’année, nous avons été plutôt disciplinés, là, nous avons traversé une phase où nous sommes plus sanctionnés. Dans ces matches quasi éliminatoires, nous ne nous pouvons pas nous permettre de tourner autour de 10-15 fautes. Ce sera rédhibitoire. Les joueurs en sont conscients. On a souvent vu que des scories individuelles nous mettaient un peu dedans. Il y a eu une remise en question de chacun, nous avons redéfini les rôles pour essayer de redescendre en dessous des huit fautes », analysait Patrice Collazo, jeudi.
➠ Quel Bordeaux ?
Logiquement, les Toulonnais rabâchent se focaliser sur euxmêmes et être leur principal adversaire : « Le danger, c’est toujours nous. À nous de faire ce qu’il faut », plaidait Florian Fresia lors du point presse hebdomadaire. Il n’empêche qu’ils ferrailleront face à L’UBB cet après-midi. Et dans quelles dispositions, justement, vont se présenter les Bordelais ? Eux qui vont enchaîner leur troisième rencontre en une semaine (Après Agen et Montpellier).
« Ils ont fait tourner leur effectif sur les derniers matches. Ils ont aussi joué contre des équipes qui étaient un peu démobilisées. Je pense qu’ils vont arriver à Toulon avec la meilleure équipe du moment, ils ont l’opportunité d’aller chercher une deuxième place et une demi-finale directe, connaissant l’état d’esprit des Bordelais, je pense qu’ils visent ça », expliquait le manager toulonnais.
Charles Ollivon s’attend pour sa part à « un match très tendu avec beaucoup d’engagement, très serré ». « Une rencontre de phase finale », en somme.
➠ L’atout public
Même à mille, le retour du public pèsera sur le sort de ce match. Avant le coup d’envoi déjà, puisque les supporters sont appelés à venir accueillir l’arrivée du bus des joueurs sur la place Besagne à 13 h 10. Et bien entendu durant la rencontre. « Ce n’est que du bonheur. On fait ce sport pour échanger avec le public et les supporters. Donc franchement, enfin ! Ils reviennent et on les attendait depuis un moment », souriait le capitaine du XV de France.
« Ça reste une frustration pour nous et pour les supporters de jouer ce match à enjeu devant seulement 1 000 personnes. Mais toute cette frustration doit générer une énergie positive autour de l’équipe et pousser tout le monde à aller le plus loin possible et ainsi récupérer de plus en plus de supporters au fur et à mesure », conclut Patrice Collazo. Rendez-vous est pris. Peu importent les aléas de la saison, désormais c’est tout Toulon qui doit se mobiliser pour son équipe.