Les collégiens ont « oeuvré » pour l’environnement
», annonce Blandine Roquelet, chargée de projet événementiel au port Vauban d’antibes, qui accueille les élèves pour cette opération après une année blanche due à la crise sanitaire.
« J’aimerais aussi sauver des vies »
Cette action pédagogique tournée vers le développement durable et les métiers de la mer décline des ateliers pour sensibiliser la jeune génération. Au sein du programme, trois activités ont fait l’unanimité. Tel que l’atelier matelotage et réalisation de noeuds marins : « Une activité pratique est toujours ludique. Ils manipulent et réfléchissent sur comment et pourquoi certains noeuds sont utilisés », annonce Sarah Touvrey, l’une des mamans accompagnatrices. Également appréciée par les « grands » de l’école primaire : la démonstration d’action de sauvetage par la SNSM. Qui a, à elle seule, animé les conversations des enfants. Chahid, Keryan, Khalil et Jules débattent sur les différents moyens de demander de l’aide s’ils se retrouvent un jour perdus en pleine mer.
« Il y a trois moyens de s’en sortir : les fusées, les fumigènes ou les boîtes qu’il faut mettre dans l’eau », affirme Keryan. Alessio, lui, salue la bonté et le courage des sauveteurs : « Ils font du bénévolat et c’est génial, ils sauvent des vies et ils ne sont pas payés. Plus tard, j’aimerais faire comme eux. »
« Éviter le plastique à la maison... »
Chloé et Célia, elles, sont plus adeptes du jeu sur la thématique de la biodiversité proposé par Ecocean. « Beaucoup de poissons meurent à cause de ce que l’être humain met dans l’eau », explique Célia. Lola et Mathis ont appris de précieuses informations sur les conséquences des actions de l’homme sur la faune et la flore : « En rentrant j’en parlerai à mes parents. Il faut faire attention à tout, si on veut continuer à voir des poissons dans l’eau. »
Dès ce soir, « j’en parlerai à ma famille pour remplacer le plastique dans la maison », annonce Lola.
La protection des herbiers de posidonie, le métier d’ingénieur portuaire ou l’explication des solutions concernant le retrait des déchets en mer intéressent un peu moins les enfants.
Chose toute logique selon Cristiano, qui passe déjà son temps à écouter les adultes assis dans sa classe avec ses camarades de CM2 : « C’est plus drôle de s’amuser que de rester assis par terre. » «En , il risque d’y avoir plus de plastique que de poisson» (), avertit Chloé, élève de e du collège de la Fontonne d’antibes. Les professeurs de SVT et de français de l’établissement, Sophie Azelart et Éric Draperi, ont décidé, en lien avec leurs programmes, de réaliser une oeuvre d’art sur le sujet du développement durable. Une statue confectionnée par les adolescents et l’artiste Claude Urbani, avec les déchets ramassés sur la plage par les enfants et le plongeur Joko Peltier de l’association Opération mer propre. L’oeuvre finale a pour slogan « Ne jette pas n’importe quoi n’importe où » et fait écho aux nombreuses incivilités du quotidien. « Grâce à cette statue, on espère pouvoir sensibiliser les gens. Il faut qu’ils prennent conscience des conséquences de leurs actes », expliquent Kilian et Krystel. La statue sera ensuite exposée lors de la fête de la Saint-pierre. e