Nice-Matin (Cannes)

Insolite : un bus d’école transformé en auberge

Mouans-sarthoux Vous vous souvenez du bus qui vous emmenait à l’école ? Bientôt, il sera transformé en une sorte d’auberge roulante. Bienvenue dans le Wanderbus de Fanny...

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

C’est le bus dans lequel vous montiez pour aller à l’école, en colonie ou au ski... D’ici plus d’un mois, vous allez pouvoir y dormir confortabl­ement, manger et vous laver à l’eau chaude. Y vivre quoi... Un peu comme une auberge à laquelle on aurait mis des roues...

Fanny est une Mouansoise qui a commencé sa scolarité à Françoisja­cob, l’a poursuivie à Fénelon à Grasse, à l’école de Condé de Nice puis à celle de Paris. Une Mouansoise qui a parcouru de nombreux pays, à pied, en bus, à scooter, tout en travaillan­t comme digital nomad. Une Mouansoise anti CDI qui a peur de ne plus avoir le courage de changer ensuite.

Sa star à elle, c’est le bus. Le Wanderbus, traduisez une auberge nomade. Fanny est allée le chercher dans le Juras pour lancer son projet. Installée sur un terrain prêté par des amis, à Mouans-sartoux, elle est en train d’en faire un lieu bâti sur un principe de communauté, d’échange de savoir-faire. Car pour elle « tout le monde a quelque chose à apprendre de l’autre… »

Huit passagers

Son amie Alissia, architecte, l’a aidée à penser la métamorpho­se des lieux. Aujourd’hui elles en sont aux finitions. Environ 25 m2 de lieux habitables en bois brut, pouvant accueillir 8 passagers. Avec des salons convertibl­es en lit, une cuisine, des toilettes, une salle de bains. Un petit roof top va bientôt être aménagé sur le toit du véhicule. Entre les panneaux solaires qui lui donnent une belle autonomie.

« Etre autonome était essentiel pour moi. Electricit­é, gaz, toilettes sèches », Fanny avait pensé à tout, elle a présenté ses requêtes à des pros qui l’ont aidée à réaliser. «Je suis très entourée. De nombreux amis – parmi lesquels justement des profession­nels – sont venus me prêter main-forte, c’est génial. »

Ce qui l’est un peu mois en revanche, c’est l’aspect administra­tif du projet. « J’ai une bible entière sur les normes. Et j’entre à la fois dans la case agence de voyages, hébergemen­t, transport...»

Tout cela implique des autorisati­ons, des assurances, des certificat­s de conformité tellement de procédures… Peut-être que si elle avait su, elle ne se serait pas lancée.

D’abord dans le coin après plus loin...

Mais il est clair pour Fanny que si elle ne s’était pas lancée, elle l’aurait regretté… « J’ai économisé quatre ans pour avoir un petit budget de départ. Puis j’ai fait un prêt. Il faut compter un budget de 65 000 euros pour un projet comme celui-la. »

Alors voilà aujourd’hui, elle y est presque. Reste à peaufiner les formules. « Mon idée pour commencer est de partir d’un point A pour revenir au point A. Avec des haltes sur des spots permettant de faire du sport. Kayak, vélo, escalade, kitesurf… D’ailleurs, je prévois de mettre du matériel sportif à dispositio­n. Je vais d’abord me balader dans l’arrière-pays et le Var. Faire la route des vins de Provence. Puis pourquoi pas l’italie, l’espagne, le Portugal. Et après aussi les pays nordiques… »

Un peu de routes, beaucoup de stops, des échanges, du partage, du yoga, des apprentiss­ages. Côté tarifs, à peaufiner eux aussi, Fanny pense à 700 euros la semaine par personne, repas compris. « Mais il y aura des formules de groupes. »

Bien sûr, nous attendons tous déjà pour réserver. Il va falloir attendre un mois que le site soit en ligne pour pouvoir cliquer. Vivement, non ?

ROCHEVILLE EN IMAGE

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À gauche, Alissia et Fanny devant les plans du bus. À droite, intérieur bois brut, façon Europe du Nord...
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(Photo Patrice Lapoirie)
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