Nice-Matin (Cannes)

Un essaim d’abeilles a pris ses quartiers à Nice-matin !

Durant le week-end, des milliers de butineuses se sont nichées dans un angle de la façade extérieure de notre agence. L’apiculteur Mathieu Grima, 13 ans, est venu récupérer la colonie.

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

Voulaient-elles faire leur miel de toutes les bonnes nouvelles ? Toujours est-il que dans la nuit de samedi à dimanche, des milliers de butineuses sont venues se loger dans un angle de la façade extérieur de notre agence Nice-matin, rue Buttura. Assurément, des abeilles qui se piquent de curiosité, puisque leur gros essaim s’est agglutiné sur la vitre, juste à proximité d’une ancienne « Une » affichant le titre : « Extrême » !

Pour les passants et votre serviteur, pas d’inquiétude. En cette période d’essaimage, les ouvrières sont toutes occupées à choyer leur reine en vue d’établir une colonie, et sont toutes mielleuses d’amour et de travail, sans aucune agressivit­é. Plus promptes à filer dare-dare qu’à vous planter le leur.

De Maya à Aristée

Cela dit, pas possible de laisser ces nouvelles copines établir leur domicile là, même si leur préservati­on est un sujet Ô combien d’actualité. En pleine ville le risque était trop grand que leur habitat soit détérioré, ou bien qu’elle s’installe dans un autre endroit peu approprié. Alors on a fait appel à Mathieu Grima, 13 ans, apiculteur amateur (au sens propre) à Pégomas, mais expériment­é depuis déjà de nombreuses années. « Bien sûr, petit, j’ai vu le dessin animé de Maya l’abeille. Mais c’est surtout en tombant sur la vidéo internet d’un apiculteur que j’ai tout de suite eu envie de m’en occuper, je ne sais pas pourquoi », confie le jeune homme, dont la passion (et son goût pour le miel de lavande) semble lui avoir fait pousser des ailes de maturité. Membre de l’associatio­n apicole Aristée (Dieu grec de l’apiculture), le jeune homme a débarqué en compagnie de son élève, Patricia, 60 ans, tout émue de venir sur son premier essaim. « Mathieu pourrait être mon petit-fils, mais il me transmet sa passion ».

Ruches en jardin partagé

Tout sourire malgré la chaleur ressentie sous la combinaiso­n, le duo s’est employé à déloger délicateme­nt nos petites pensionnai­res, en essayant de ne pas trop leur donner le bourdon. Pschitt, pschitt, un petit peu d’enfumage pour faciliter leur envol, et l’essaim se transforme soudain en nuée. Mathieu et Patricia sont là pour ne pas les laisser SDF. Ouvrent le toit d’une ruche déjà équipée d’alvéoles à cire, pour faciliter leur confort. Très vite, la plupart s’engouffren­t dans ce nouveau paradis pour anges ailés. C’est dans des jardins partagés à Colomars que nos bienveilla­ntes butineuses pourront nourrir les larves et produire notre or liquide.

Bzz, bzz, voilà parties nos butineuses. Ne reste plus qu’à souhaiter goûter un jour à leur butin.

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(Photos A. Carini) Mathieu et Patricia, fiers de leur nouvelle ruche, baptisée Nice-matin !
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