Nice-Matin (Cannes)

Cerise Calixte : « Écrire pour les enfants, c’était évident »

La voix française du film d’animation « Vaiana » a dévoilé le clip de son titre « Juste un peu d’amour ». Les prémices d’autres projets dont une partie va se passer à Cannes.

- PROPOS RECUEILLIS PAR MAXIME ROVELLO

Elle a déjà marqué une génération en étant la voix derrière l’héroïne du film d’animation Vaiana, la légende du bout du monde, sorti en 2016. Cette foisci, pas de doublage.

Cerise Calixte présente son nouveau single, intitulé Juste un peu d’amour. Fer de lance d’un album en préparatio­n et de nombreux autres projets télévisuel­s tournés vers la jeunesse qui vont prendre forme à Cannes du côté de Pitchoun Médias.

Comment est né le titre ?

Juste un peu d’amour

Il faut savoir que c’est un titre qui a été écrit par Gérard Salesses (connu pour sa collaborat­ion avec Dorothée et pour être le compositeu­rarrangeur de toutes les musiques des sitcoms D’AB production­s). C’est Laurent Brochet de Pitchoun Médias quiafaitle­s présentati­ons, il était sûr que ce titre pouvait me correspond­re. Je l’ai écouté et j’ai aimé tout de suite. C’est un style qui rappelle les années -, j’avais l’impression de faire un bond dans le passé tout en écoutant quelque chose de très actuel. Nous avons enregistré dans la foulée.

Ça faisait sens de travailler avec Gérard Salesses car j’adore le public des enfants. Le clip a été tourné ici, à Fréjus, Cannes et Nice.ilyadedans­une chorégraph­ie que les gens peuvent apprendre.

Que raconte cette chanson ?

rencontre, de quelqu’un qui tombe amoureux.

De cette émotion qui nous submerge à ce moment-là. Pour moi, cette chanson est là pour montrer, principale­ment aux jeunes, qu’il faut faire attention aux moindres sourires qui feront naître la petite étincelle.

On voit peut-être moins ces moments alors qu’ils sont essentiels à l’heure où tout va très vite avec les réseaux sociaux.

Est-ce un single annonciate­ur d’un album ?

Oui, il est en cours d’enregistre­ment. Je ne peux pas trop en parler pour le moment mais il y aura un mélange de plein d’influence.

Cela se ressent encore plus quand je suis sur scène, car je peux me mettre au piano par exemple. Pour Juste un peu d’amour, quand je me mets au piano, ce n’est plus du tout la même chanson. Elle prend un autre sens et ça n’enlève rien à la beauté du titre.

Vous avez aussi des projets avec le groupe Pitchoun Médias à Cannes ?

Oui j’ai animé des émissions où je racontais des histoires aux enfants pour les endormir sur l’antenne de Pitchoun TV. Une nouvelle émission devrait voir le jour à la rentrée, pour l’heure du goûter. L’idée est de maintenir cette collaborat­ion, elle est logique par rapport à ma carrière. Pitchoun Médias coproduit également le titre et l’album. Notre collaborat­ion se passe à merveille.

‘‘ Quand je me mets au piano, ce n’est plus du tout la même chanson”

‘‘ Ce que j’adore avec les enfants, c’est qu’ils ne mentent pas...”

‘‘ J’ai fait des petites vidéos pour apprendre à cuisiner, un journal de bord du confinemen­t etc.”

Vous faites du doublage. Cette fois, c’est votre visage derrière la voix. Pas trop de pression ?

J’ai toujours fait un peu de tout. Sur scène, c’est moi dans un personnage, je joue un rôle. Avec Vaiana, le fait d’être exposée m’a un peu inquiété au début mais je restais derrière l’image de Disney. Le film est sorti il y a quelques années, on m’en parle encore. Aujourd’hui, défendre ce titre, c’est aussi une grosse pression pour moi car je suis toute seule, il n’y a plus de personnage. Pour le clip, c’était important qu’il me ressemble, qu’on y retrouve des facettes de ma personnali­té. On rentre dans une certaine forme d’intimité.

Ce n’est plus « Cerise, la voix de… », maintenant c’est

« Cerise », tout court.

Vous n’avez pas peur d’être bloquée dans la case jeunesse ?

On me le demande souvent et c’est vrai que je me suis posé la question au début. Je me rends compte que non, car j’aime vraiment ça. On ne me l’a pas imposé.

C’est un peu une évidence. Au départ, je voulais être professeur­e des écoles. Ça peut paraître surprenant mais ça a été un déchiremen­t de renoncer à cela. J’ai fait des spectacles pour enfants et pour adultes.

Mais ce que j’adore avec les enfants c’est qu’ils ne mentent pas. Soit ils aiment, soit ils n’aiment pas. Il y a une sincérité et une spontanéit­é que les adultes ont un peu perdues. Je n’ai pas peur d’être bloquée dans cette case. Il y aura toujours des enfants.

Certes ils grandissen­t mais ils grandissen­t avec moi.

Si un jour je veux faire autre chose, je trouverai le moyen de le faire [rires].

La scène, justement, ça doit vous

manquer ?

J’attends de pouvoir y remonter avec impatience ! J’ai eu la chance d’être sur scène jusqu’au  février l’année dernière, avant le premier confinemen­t, pour la comédie musicale Fame .Àla rentrée, j’espère pouvoir reprendre une tournée de cinéconcer­t Disney dans tous les Zénith de France. J’ai compensé ce manque de scène par le doublage. Cette activité ne s’est pas arrêtée. J’ai hâte de retrouver le public.

Ça a été une manière différente de travailler ?

La première question que je me suis posée, c’était comment faire avec les enfants par rapport à la fermeture des écoles. On a mis en place tout un système de visio avec ma soeur pour les devoirs, les loisirs, etc.

Je me suis demandé pourquoi je ne mettrai pas ça en place pour les enfants pendant le confinemen­t ? ! J’ai fait des petites vidéos pour apprendre à cuisiner, un journal de bord du confinemen­t, etc.

Je me suis un peu réinventée à ce moment-là tout en me demandant vers où je voulais aller. Je revenais systématiq­uement dans l’univers des enfants.

Avec ce single, j’ai entamé d’autres projets.

Écrire pour les enfants, c’était évident pour moi.

 ?? (Photo Patrice Lapoirie) ?? Cerise Calixte prépare un album tourné vers la jeunesse. Elle prépare également des programmes télévisuel­s avec Pitchoun TV à Cannes.
C’est l’histoire d’une
(Photo Patrice Lapoirie) Cerise Calixte prépare un album tourné vers la jeunesse. Elle prépare également des programmes télévisuel­s avec Pitchoun TV à Cannes. C’est l’histoire d’une

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