Nice-Matin (Cannes)

Hautes-alpes : face à l’afflux important de migrants des associatio­ns demandent l’aide du gouverneme­nt

- 1. Créé en juillet 2017, le Refuge solidaire a déjà accueilli plus de 11 500 migrants pour de courts séjours.

Confrontée­s depuis l’hiver dernier à « des dizaines » d’arrivées quotidienn­es de sans-papiers à Briançon (Hautes-alpes), plusieurs associatio­ns ont réclamé, hier, la mise en place d’un plan d’hébergemen­t d’urgence par les autorités. « Depuis cet hiver, plusieurs dizaines de personnes exilées arrivent quotidienn­ement à Briançon », avec « de plus en plus souvent des familles et des personnes particuliè­rement vulnérable­s », indiquent ces associatio­ns dans une lettre adressée à la préfète des Hautes-alpes Martine Clavel.

Selon les signataire­s, parmi lesquels La Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières et Secours catholique Caritas France, «lenombre de femmes et d’enfants a triplé depuis le début de l’année » parmi les nouveaux arrivants.

 arrivées en deux mois

L’associatio­n Refuges solidaires (1), qui accueille à Briançon les migrants arrivant par la frontière franco-italienne, doit quitter cet été ses locaux emblématiq­ues mais exigus du centrevill­e pour s’installer dans un espace partagé mieux adapté à sa mission. Mais pour l’heure, les capacités du refuge « ne permettent plus d’assurer un accueil digne de ce nom, ni même de préserver la sécurité des personnes », expliquent les associatio­ns. Selon l’associatio­n Tous migrants, quelque 2 000 personnes sont arrivées au refuge depuis janvier, avec une forte accélérati­on en mai et juin, avec plus de 600 arrivées sur chacun de ces deux mois.

Ainsi, les signataire­s de la lettre réclament « la mobilisati­on du plan d’hébergemen­t d’urgence à Briançon pour accueillir dignement les personnes exilées qui arrivent sur notre territoire par la montagne frontalièr­e ».

« Il s’agit pour ces personnes d’un accueil temporaire, d’une à trois journées maximum, puisqu’elles repartent le plus rapidement possible vers leur destinatio­n, le plus souvent une métropole où elles pourront déposer leur demande d’asile », poursuiven­t les associatio­ns. « Nous appelons l’etat (...), à revoir ses responsabi­lités en rapport avec les situations actuelles de la migration dans le Briançonna­is, à respecter ses obligation­s à l’égard des exilés, et notamment le droit à l’hébergemen­t d’urgence inconditio­nnel ». « Notre alerte est solennelle et nous attendons vivement votre réponse devant cette situation d’urgence », concluent-elles.

Jointe par l’agence France Presse (AFP), la préfecture n’était pas immédiatem­ent disponible pour réagir, mais rendez-vous est pris, aujourd’hui, à la sous-préfecture avec les gérants du refuge.

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