Hautes-alpes : face à l’afflux important de migrants des associations demandent l’aide du gouvernement
Confrontées depuis l’hiver dernier à « des dizaines » d’arrivées quotidiennes de sans-papiers à Briançon (Hautes-alpes), plusieurs associations ont réclamé, hier, la mise en place d’un plan d’hébergement d’urgence par les autorités. « Depuis cet hiver, plusieurs dizaines de personnes exilées arrivent quotidiennement à Briançon », avec « de plus en plus souvent des familles et des personnes particulièrement vulnérables », indiquent ces associations dans une lettre adressée à la préfète des Hautes-alpes Martine Clavel.
Selon les signataires, parmi lesquels La Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières et Secours catholique Caritas France, «lenombre de femmes et d’enfants a triplé depuis le début de l’année » parmi les nouveaux arrivants.
arrivées en deux mois
L’association Refuges solidaires (1), qui accueille à Briançon les migrants arrivant par la frontière franco-italienne, doit quitter cet été ses locaux emblématiques mais exigus du centreville pour s’installer dans un espace partagé mieux adapté à sa mission. Mais pour l’heure, les capacités du refuge « ne permettent plus d’assurer un accueil digne de ce nom, ni même de préserver la sécurité des personnes », expliquent les associations. Selon l’association Tous migrants, quelque 2 000 personnes sont arrivées au refuge depuis janvier, avec une forte accélération en mai et juin, avec plus de 600 arrivées sur chacun de ces deux mois.
Ainsi, les signataires de la lettre réclament « la mobilisation du plan d’hébergement d’urgence à Briançon pour accueillir dignement les personnes exilées qui arrivent sur notre territoire par la montagne frontalière ».
« Il s’agit pour ces personnes d’un accueil temporaire, d’une à trois journées maximum, puisqu’elles repartent le plus rapidement possible vers leur destination, le plus souvent une métropole où elles pourront déposer leur demande d’asile », poursuivent les associations. « Nous appelons l’etat (...), à revoir ses responsabilités en rapport avec les situations actuelles de la migration dans le Briançonnais, à respecter ses obligations à l’égard des exilés, et notamment le droit à l’hébergement d’urgence inconditionnel ». « Notre alerte est solennelle et nous attendons vivement votre réponse devant cette situation d’urgence », concluent-elles.
Jointe par l’agence France Presse (AFP), la préfecture n’était pas immédiatement disponible pour réagir, mais rendez-vous est pris, aujourd’hui, à la sous-préfecture avec les gérants du refuge.