Patienter au restaurant... en s’amusant
Derrière ce projet, Olivia Garson et Maïté Dewuffel-dessart Viry. Le but ? Améliorer l’accueil des enfants dans les lieux publics ou privés, de façon ludique, pédagogique et écologique.
L’idée de créer un concept pour améliorer les conditions d’accueil des jeunes enfants dans les espaces publics et privés leur est venue à Singapour. Alors qu’olivia Garson habite en Asie, « Maïté Dewuffel-dessart Viry, une amie d’enfance, est venue me rendre visite là-bas. Et elle y a été frappée par les conditions d’accueil optimal à destination des jeunes enfants. »
Dès lors, et après avoir constaté qu’en France, «ilyatrèspeudechoses pour les occuper à table, dans les restaurants », et que « tendre un écran de téléphone à son enfant pour l’occuper n’est finalement pas la solution idéale », les deux femmes se sont mises au travail.
Pochettes-surprises et set de table
« On s’est dit qu’il y avait vraiment quelque chose à faire. Et donc tout a commencé » au retour d’olivia Garson à Antibes. Mon petit atelier propose donc des pochettessurprises et des sets de table pour occuper les enfants.
Au restaurant, par exemple. « À Antibes, Monsieur Mô, de la brasserie Albert 1er, est quelqu’un de très attentif à l’accueil des enfants. Il a une clientèle très familiale, il nous a fait une commande récemment. »
Des pochettes-surprises qui allient les deux passions d’olivia Garson et de Maïté Dewuffel-dessart Viry : les enfants, et l’écologie .«Ona pensé à l’idée de sensibiliser les enfants à l’écologie de manière ludique, et fait attention à ne pas employer un ton trop alarmiste. » Destinées à des enfants de 3 à 6 ans et de 7 à 12 ans, deux collections de pochettes sont proposées par la start-up : la collection « la biodiversité c’est la vie » et « un oeil sur le monde ». Pour la première, « l’idée c’est d’essayer de montrer aux enfants quelles sont les espèces animalières en danger à travers la lecture, des stickers. » Mais aussi des coloriages, des petites devinettes, des charades, des paper toys, des ateliers créatifs, des « cherche et trouve », des diplômes et des petits livrets. En tout, huit éléments sont à découvrir dans les pochettes. Avec également une offre bilingue.
Et pour la deuxième, « on voulait créer une collection qui soit tournée vers le monde et la découverte des traditions, pour éveiller la curiosité sur les gens, la différence, les différentes cultures. Chaque collection a des graphismes en adéquation avec sa thématique. »
Alors qu’elle habitait à Singapour,
Olivia a pris conscience de la fragilité de la biodiversité après avoir rencontré des orangs-outans à proximité de leur habitat. «Etj’ai été frappé parce que l’on voyait, à côté, des forêts entièrement brûlées. » Un souvenir qui l’a fortement marqué : l’orang-outan, «devenu tristement le symbole de la déforestation », est l’animal totem, le logo de Mon petit atelier. «Onleretrouve un peu partout. »
Des matériaux écoresponsables %
Alors, chez Mon petit atelier, tout est pensé pour ne pas contrarier la nature. « On est sur le versant zéro déchet. On travaille avec des matériaux 100 % écoresponsables, on utilise du papier recyclé issu de forêts durablement gérées. »
Pour « être certaine de ne pas commettre de faux pas », après avoir travaillé pendant un an sur le projet, le duo s’est tourné vers des professionnels, des pédiatres, avant de proposer aux professionnels leurs produits.
Et la suite ? « Si tout fonctionne bien en France, on aimerait développer le marché à l’international. On envisage le développement dans d’autres pays, d’autres langues »... pour satisfaire tous les enfants du monde.
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Lancée au début de l’année , l’entreprise, qui ne proposait au début leurs pochettes-surprises qu’aux professionnels, a démarré «sur des chapeaux de roues. On a eu des retours très encourageants. Mais on a rapidement été coupé dans notre élan. » Mars , le confinement vient tout chamboulé. Fermeture des restaurants, des coiffeurs, bref, des lieux accueillant du public... Mais loin de se laisser abattre, les deux femmes ont décidé de changer leur fusil d’épaule. «On a décidé d’étoffer notre offre. Et de proposer une offre aux particuliers. » Tout le monde peut donc se procurer leurs produits, via leur site internet. L’offre diffère quelque peu, « on retrouve à peu près les mêmes éléments, mais présenté dans des enveloppes japonaises ». Avec, en plus, des memory bilingue et des petites sucettes vegan. « Pendant le confinement on avait créé une campagne de financement participatif. On devait réaliser un certain nombre de commandes » pour débloquer les fonds. Carton plein ! « On s’est rendu compte qu’il y avait une demande de la part des parents. »
Pas que pour les pros