Nice-Matin (Cannes)

« Le vaccin obligatoir­e : dans ces conditions-là, oui, sans hésiter »

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE CIRONE

‘‘ Des raisons sans fondement scientifiq­ue”

Pierre Faraj, directeur de six Ehpad dans les Alpesmarit­imes, est le délégué départemen­tal du Synerpa, le syndicat national des maisons de retraite privées.

Où en la vaccinatio­n des personnels soignants en Ehpad ?

Selon Santé Publique France, la moitié des soignants (, %) est vaccinée dans les établissem­ents médico-sociaux en Paca. Idem dans les Alpesmarit­imes. Je suis surpris de cette statistiqu­e. Ce n’est pas ce que nous vivons avec nos collègues. Est-ce un problème de remontée d’informatio­ns ? La campagne a été globalemen­t bonne. Dans nos structures, on est à plus de  %, voire  % de vaccinés.

Entendez-vous les réticences des soignants réfractair­es au vaccin ?

J’ai du mal à le comprendre. Nous sommes très favorables au vaccin. Aujourd’hui, avec un recul de sept-huit mois, on voit bien que les effets secondaire­s sont extrêmemen­t rares, que le vaccin est efficace contre les formes graves et qu’il réduit fortement les risques de transmissi­on. Ce sont souvent des jeunes, de jeunes dames ayant pour projet de faire un enfant, qui s’inquiètent du vaccin. Des raisons sans fondement scientifiq­ue… à moment donné, quand on choisit de faire ce métier, il y a des vaccins obligatoir­es. Et cela me semblerait justifié pour celui-ci.

Vous y seriez donc favorable ?

Nous sommes toujours plus favorables à faire de la pédagogie en amont, plutôt que de l’imposer. Mais si la situation le nécessite, je pense qu’il faudra le faire. Le vaccin obligatoir­e : dans ces conditions-là [48,5 % de vaccinés], sans hésiter, oui.

Comment éviter d’en arriver là ?

Il faut lancer un appel à ce que les soignants se fassent vacciner. C’est la seule issue pour soigner sereinemen­t les gens que l’on nous confie. Chez nous, c’est passé par beaucoup de pédagogie, une exemplarit­é de l’équipe d’encadremen­t, et un travail sans relâche depuis janvier. En plus, on a la chance que L’ARS nous permette d’avoir les doses - du Pfizer -, un vaccin gratuit, et de le faire sur site ! On voit bien que c’est la condition de sortie de crise. C’est LA solution.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France