« Le vaccin obligatoire : dans ces conditions-là, oui, sans hésiter »
‘‘ Des raisons sans fondement scientifique”
Pierre Faraj, directeur de six Ehpad dans les Alpesmaritimes, est le délégué départemental du Synerpa, le syndicat national des maisons de retraite privées.
Où en la vaccination des personnels soignants en Ehpad ?
Selon Santé Publique France, la moitié des soignants (, %) est vaccinée dans les établissements médico-sociaux en Paca. Idem dans les Alpesmaritimes. Je suis surpris de cette statistique. Ce n’est pas ce que nous vivons avec nos collègues. Est-ce un problème de remontée d’informations ? La campagne a été globalement bonne. Dans nos structures, on est à plus de %, voire % de vaccinés.
Entendez-vous les réticences des soignants réfractaires au vaccin ?
J’ai du mal à le comprendre. Nous sommes très favorables au vaccin. Aujourd’hui, avec un recul de sept-huit mois, on voit bien que les effets secondaires sont extrêmement rares, que le vaccin est efficace contre les formes graves et qu’il réduit fortement les risques de transmission. Ce sont souvent des jeunes, de jeunes dames ayant pour projet de faire un enfant, qui s’inquiètent du vaccin. Des raisons sans fondement scientifique… à moment donné, quand on choisit de faire ce métier, il y a des vaccins obligatoires. Et cela me semblerait justifié pour celui-ci.
Vous y seriez donc favorable ?
Nous sommes toujours plus favorables à faire de la pédagogie en amont, plutôt que de l’imposer. Mais si la situation le nécessite, je pense qu’il faudra le faire. Le vaccin obligatoire : dans ces conditions-là [48,5 % de vaccinés], sans hésiter, oui.
Comment éviter d’en arriver là ?
Il faut lancer un appel à ce que les soignants se fassent vacciner. C’est la seule issue pour soigner sereinement les gens que l’on nous confie. Chez nous, c’est passé par beaucoup de pédagogie, une exemplarité de l’équipe d’encadrement, et un travail sans relâche depuis janvier. En plus, on a la chance que L’ARS nous permette d’avoir les doses - du Pfizer -, un vaccin gratuit, et de le faire sur site ! On voit bien que c’est la condition de sortie de crise. C’est LA solution.