Nice-Matin (Cannes)

Depuis la cagnotte

Après dix ans d’expérience profession­nelle dans le monde de l’optique, Florence Girard lance son concept éthique. Il est possible de précommand­er ses créations via une cagnotte Ulule.

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Yvoir plus clair. Voici ce qui a motivé Florence Girard à poser un autre regard sur sa profession. Après dix ans d’expérience dans l’univers de la vision, l’opticienne se lance dans un projet qui fait d’autant plus sens à ses yeux : L’opticienne verte. Sous cette bannière ? La promesse d’une création consciente pensée à Antibes. Un engagement fort qui habite la jeune femme de 28 ans, mue par des valeurs environnem­entales : « C’est impression­nant à quel point notre mode de consommati­on a un impact direct sur la planète. Étant sensible à cela, j’ai voulu faire en sorte que les choses bougent. » Un changement à son échelle qu’elle espère fédérateur : « Je sais très bien que ce n’est pas toute seule que je vais parvenir à renverser la tendance. Par contre, si cela peut inspirer d’autres personnes et montrer qu’une alternativ­e existe, on peut construire un mouvement bénéfique et salutaire. »

Précommand­ez votre modèle

Ultra-motivée, l’entreprene­ure affiche la couleur : du vert, évidemment. Son credo ?

Des montures réalisées à « base de fibres de coton bio mélangées à des solvants naturels et non toxiques », ce que l’on appelle le bio-acétate. « Elles sont donc biodégrada­bles », lance la créatrice en précisant :

Dans des conditions spécifique­s de compost en 90 jours. » Même si l’idée n’est pas forcément de se lancer dans la valorisati­on de vos lunettes, le concept se veut plus amical avec la Terre : « On peut ainsi se dire que si elles atterrisse­nt quelque part, elles feront moins de dégâts dans la nature qu’une paire entièremen­t en plastique. » En misant sur des matières premières « durables, biosourcés, recyclés et recyclable­s », elle dévoile ses deux premiers modèles : La Palme – plus carrée – et La Oléa – plus ronde. Ici, pas question de « genrer » les produits. « Cela me tenait à coeur de proposer de l’inclusivit­é », explique celle qui a misé sur trois couleurs s’adaptant à tous : écaille, marron translucid­e et gris translucid­e. Avec, bien évidemment, la possibilit­é d’opter pour des solaires ou pures optiques.

Une création 100 % maison qui se veut entièremen­t

«made in France. « La fabricatio­n est faite à Oyonnax, berceau de la lunetterie. » Une volonté de préserver un savoirfair­e et d’éviter de faire traverser la moitié du globe à un produit. Une cohérence qui se retrouve même dans les étuis fabriqués main à Mougins. Mais pour permettre à ces petites pépites de voir plus loin que le bout de leur nez, un appel est lancé. « En montant une cagnotte sur la plateforme de financemen­t participat­if Ulule, je donne la possibilit­é aux personnes intéressée­s de précommand­er leurs lunettes. » L’intérêt ? « Cela permet de rendre plus accessible­s les coûts. » Le seul moyen de pouvoir donner vie à son projet. Et, bien évidemment, de le voir grandir : « Je ne manque pas d’inspiratio­n ! J’ai hâte de pouvoir poursuivre cette aventure. » Pour apporter une autre lumière derrière les verres.

L’approche de Florence Girard vous parle ? Si vous souhaitez contribuer à la concrétisa­tion de son projet, il est possible de précommand­er votre paire de lunettes via la plateforme de financemen­t participat­if Ulule sur https://fr.ulule.com/lunetteslo­pticienne-verte/ A partir de  euros pour une solaire.

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(Photos Cyril Dodergny) Florence Girard se lance dans l’entreprena­riat avec un concept d’optique éthique.

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