La PMA pour toutes définitivement adoptée
Dans le cadre de la loi de bioéthique, la procréation médicalement assistée est désormais élargie aux couples lesbiens et aux femmes seules.
Avancée sociétale pour les uns, « passage en force » pour d’autres : après deux ans de travaux, le Parlement a adopté définitivement, hier, le projet de loi de bioéthique et sa mesure emblématique d’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Au terme de près de deux ans de navette parlementaire, la promesse de campagne d’emmanuel Macron a été validée par 326 voix contre 115 et 42 abstentions, par-delà les clivages partisans. Les textes d’application ont été préparés afin « que des premiers enfants puissent être conçus avant la fin de l’année 2021 », a promis le ministre de la Santé Olivier Véran.
« C’est un beau jour pour notre pays », a-t-il salué sur Franceinfo, et même «un jour historique » dans « un quinquennat de progrès », selon le chef de file des députés LREM Christophe Castaner. « Engagement tenu », au terme de quelque cinq cents heures de débats au Parlement, se félicite la majorité. Un recours auprès du Conseil constitutionnel de députés LR et UDI notamment pourrait cependant retarder de quelques semaines la promulgation de la loi. L’extension de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires est attendue depuis des années par les associations d’homosexuels, à l’instar de ce qui est déjà permis dans plusieurs pays européens comme l’espagne, le Portugal, la Suède, la Grandebretagne... Mais les opposants, dont la Manif pour tous, dénoncent « un passage en force » avec le refus « systématique » de « toute modification du projet initial ». Encore hier, quelques dizaines d’opposants se sont rassemblées aux abords du Palais Bourbon, scandant « Macron, ta loi on n’en veut pas », derrière une banderole affirmant que « l’égalité pour tous, c’est dès la naissance », a constaté un journaliste de l’agence France Presse (AFP).